Le métavers : c’est une formidable opportunité de monétiser, et de créer de la valeur à partir de rien, en construisant un monde parallèle fait de biens et de services immatériels. Meta, qui sur ce front a décidé d’investir au point de céder le nom de Facebook, le sait bien.
Mais pour ce faire, il est impensable de ne compter que sur la version la plus complète de la vision de Zuckerberg, c’est-à-dire celle liée à la réalité virtuelle et aux visionneuses Quest. Et d’autre part, le métavers, bien qu’étant un concept fortement lié à ces développements, a été présenté avant tout comme une évolution de l’internet qui vise à révolutionner – de manière ludique – les méthodes d’interaction, en en faisant un lieu plus concret et visitable.
Ce n’est donc pas vraiment une surprise que le directeur technique de Meta, Andrew Bosworth, ait communiqué sur Twitter sans trop de tambour ni trompette. Bosworth a en effet explicitement évoqué une version web – donc également utilisable depuis un smartphone – d’Horizon Worlds, la plateforme sur laquelle Meta construit les bases de son métavers mais qui n’est actuellement accessible qu’à travers les casques Quest VR.
Lorsque la version web d’Horizon sera lancée, le tarif de la plateforme Horizon ne sera que de 25 % – un taux bien inférieur à celui d’autres plateformes de construction de mondes similaires.
La référence, dans ce cas, est aux commissions que Meta gardera sur toutes les transactions qui auront lieu sur Horizon – un sujet que nous avons déjà abordé il y a quelques jours, et qui a provoqué des discussions sur le net. Plus précisément, Bosworth soutient qu’une commission de 25% à appliquer aux transactions sur Horizon une fois que la plateforme sera également disponible en format web ; ce serait absolument raisonnable compte tenu des pourcentages des plateformes concurrentes, qui sont plus élevés – ici ils ne sont pas explicitement mentionnés, mais nous parlons par exemple de Roblox et Rec Room.
L’ouverture d’Horizon au monde mobile va soudainement élargir énormément le public d’utilisateurs possibles, qui est actuellement limité par le marché encore marginal des casques VR Quest, et constitue donc une étape cruciale pour les objectifs de monétisation de Meta. Pas de combinaisons haptiques ni de solutions de science-fiction : les fondations concrètes du métavers seront posées dans les smartphones.