Le nouvel univers numérique et virtuel est présenté comme une opportunité pour explorer de nouveaux métiers de l’assurance et même pour se rapprocher et « accrocher » les nouvelles générations.
Le métavers est un nouvel environnement numérique où les utilisateurs et les entreprises peuvent interagir en supprimant les barrières physiques et temporelles. Les compagnies d’assurance peuvent également trouver dans cet espace un monde plein d’opportunités commerciales. Toutefois, si elles décident d’y entrer, elles doivent respecter et prêter attention aux différents risques et dangers qui se présentent dans ce cadre technologique.
Qu’est-ce que le métavers ?
Le métavers est un monde virtuel auquel on accède par le biais de différents appareils électroniques. En outre, les utilisateurs peuvent interagir avec divers éléments, grâce à des lunettes de réalité virtuelle ou d’autres accessoires. Les mondes virtuels ne sont cependant pas des concepts nouveaux, puisque depuis plusieurs années, il existe un grand nombre de jeux vidéo qui imitent cette sensation. Les amateurs de jeux en ligne créent depuis des décennies leurs propres personnages ou avatars et pénètrent dans des mondes parallèles par le biais de l’ordinateur et du mobile.
Cependant, le métavers ne cherche pas à créer un monde fantastique, mais plutôt une sorte de réalité alternative dans laquelle on peut réaliser les mêmes activités que dans le monde réel, mais sans bouger du même endroit. Le terme métavers est né en 1992, exactement dans le roman Snow Crash, de Neal Stephenson, et c’est un concept qui s’est imposé au fil du temps grâce aux innovations tridimensionnelles et virtuelles. Le métavers actuel donne donc son nom à un monde virtuel dans lequel on peut interagir et recréer une réalité similaire à celle de l’extérieur.
En ce sens, le concept précis sur lequel misent le géant Facebook et d’autres entreprises technologiques est l’idée de créer un univers parallèle. La clé du succès de ce métavers est qu’il peut être totalement immersif, grâce à des capteurs qui enregistrent les mouvements physiques pour avancer avec les avatars.
Un autre des enjeux essentiels du métavers est que l’utilisateur dispose d’une liberté totale de création, c’est-à-dire qu’il peut créer son avatar au plus près de sa personne physique. Ce fait concerne également les entreprises, les locaux, les maisons, les lieux, etc., tout peut être immergé dans l’environnement virtuel du métavers, y compris les assurances.
Tout peut être immergé dans l’environnement virtuel du métavers, y compris les assurances. Le métavers est encore une toile vierge, tous les avantages et les dangers que le métavers peut offrir sont vraiment inconnus, mais certains spécialistes de la technologie se sont aventurés à imaginer quelques possibilités de ce nouvel environnement virtuel. La vision la plus positive est celle de Facebook.
La plateforme sociale espère que le métavers peut offrir les mêmes opportunités que le monde physique et réel, avec la possibilité de créer de nouvelles entreprises, des micropaiements et même une économie à part entière. Elle soulève également la perspective de concevoir des applications pratiques, de cette façon, le monde réel serait facilité. Par exemple, des réunions de travail pourraient être organisées dans des bureaux virtuels sans que le travailleur ne se déplace de chez lui.
La question la plus récurrente parmi les masses numériques est : quand le métavers sera-t-il réel ? Actuellement, il existe déjà des tests et des jeux qui diffusent le concept de métavers, comme c’est le cas de Bloktopia, Zepeto ou The Sandbox. Malgré ces avancées, il n’y a toujours pas assez de technologie pour que la notion finale de métavers devienne réalité. Toute l’infrastructure est manquante en termes de conception. Cet univers à créer n’a pas encore de régions, de villes ou de rues, seulement de petites pièces virtuelles qui servent de test. Au cours des prochaines années, des adaptations et des tests de réalité virtuelle verront le jour sur les appareils mobiles.
Opportunités pour le secteur des assurances
L’arrivée des métavers peut être une grande vitrine pour les marques, sans aucun doute, un espace commercial à fort potentiel pour interagir directement avec les consommateurs. Dans ce contexte, les métavers peuvent devenir une opportunité commerciale pour les assureurs dont le principal objectif, lorsqu’ils misent sur cet univers numérique, est d’atteindre un public plus large, voire de se concentrer sur une cible plus jeune.
Les méthodes de marketing traditionnelles ne parviennent pas à attirer les plus jeunes, la génération Z est à la recherche d’expériences virtuelles plus complètes. Les assureurs doivent donc axer leurs objectifs sur la réalisation d’un plus grand nombre d’interactions. De même, la gamification pour atteindre les jeunes publics est cruciale car ils sont habitués à vivre des expériences numériques et ont besoin d’idées étonnantes pour attirer leur attention.
Il est vrai que la transformation numérique dans le secteur de l’assurance est progressivement introduite de manière dynamique dans les campagnes de vente et de marketing. Mais après l’arrivée du concept des métavers, l’assurance offre une nouvelle opportunité commerciale. Ce paradigme commercial va conduire les assureurs à faire partie d’un nouvel espace pour travailler, capter des ventes et investir.
Grâce aux métavers, les assureurs peuvent assurer une présence continue. De plus, en prolongeant la vie sociale à côté de la vie professionnelle, les utilisateurs vont explorer un plus grand nombre de domaines et de contenus, le secteur de l’assurance doit donc s’efforcer de créer des contenus de qualité. De même, le métavers est principalement conçu comme un environnement réactif pour créer des interactions en temps réel entre les utilisateurs. Par conséquent, les compagnies d’assurance doivent s’efforcer de déplacer les conférences, les réunions, les présentations de produits, etc. dans ce nouvel environnement numérique.
D’autre part, il n’y a pas de limites au métavers, il n’y a pas de nombre maximum d’utilisateurs, d’expériences ou de mondes, par conséquent, les assureurs ont un large paradigme de possibilités à explorer. Cependant, les utilisateurs et l’intelligence artificielle seront les créateurs actifs du métavers. En ce sens, les compagnies d’assurance doivent être parfaitement préparées à un environnement qui évolue rapidement.
Le métavers est-il sûr ? Risques associés
Comme il s’agit d’une nouvelle technologie, il n’existe pas d’études à long terme sur les véritables conséquences que peuvent subir les utilisateurs et les entreprises qui entrent dans le métavers. En raison de sa nature numérique, les actions dans le scénario du métavers se traduisent par des données personnelles, biométriques, financières et même émotionnelles, les assureurs doivent donc se préoccuper de la sécurité et de la confidentialité de leurs procédures. Plus la popularité de cet environnement numérique augmente, plus le risque de cyberattaques augmente.
D’autre part, les avatars remplacent l’identification personnelle, les données personnelles peuvent donc être copiées, volées, supprimées et manipulées. Dans ce contexte, les compagnies d’assurance doivent renforcer la sécurité lors de la création d’une assurance personnelle pour les nouveaux clients à travers les métavers, l’identification biométrique est une solution pour prévenir le vol d’identité et ainsi éviter les risques.
En conclusion, les assureurs ayant la plus grande intrusion numérique et les processus les plus innovants seront ceux qui mèneront ce nouvel environnement commercial et social. En outre, les entreprises seront en mesure de capter plus de clients que jamais auparavant, en raison de la taille et de la pertinence des métavers. Pour réussir, elles doivent disposer de ressources technologiques permettant d’offrir un service numérique complet.