Interpol a donné un aperçu de l’importance et des mesures qu’elle prend pour développer des outils d’application de la loi afin d’apporter la sécurité dans les métavers. Dans un documentaire diffusé par la BBC, Madan Obeori, directeur exécutif de la technologie et de l’innovation à Interpol, a déclaré que les crimes commis dans les métavers sont de deux types : ceux qui existent dans les espaces médiatiques actuels et ceux qui sont propres aux métavers.
Il a ajouté que certains des crimes des métavers observés aujourd’hui incluent la fraude financière et le vol de données, où les données des personnes sont volées et utilisées à tort sans leur consentement. En outre, le directeur a expliqué qu’Interpol observe actuellement des problèmes tels que le harcèlement sexuel dans les métavers. Bien que l’on ne sache pas encore s’il s’agit d’un crime ou non, la comparaison avec le harcèlement physique est différente, a-t-il ajouté.
Menaces de recherche et formation à distance dans les métavers
À propos de l’application actuelle des métavers par Interpol, M. Madan a indiqué que l’organisation étudie les menaces possibles qui seront courantes dans les métavers. Comme certaines de ces menaces ne sont pas encore connues, il est important qu’Interpol garde une longueur d’avance sur les agents criminels et sur ce qu’ils peuvent explorer ou créer pour nuire aux utilisateurs des métavers.
M. Madan a également révélé qu’Interpol utilise les métavers pour former à distance les forces de l’ordre. Interpol, une organisation qui relie plusieurs agences de police dans le monde, déploie les métavers pour former ces agences et leur permettre de comprendre le fonctionnement des métavers.
Interpol prévoit également d’utiliser les métavers comme outil d’enquête, a déclaré M. Madan. Il est logique de mettre en œuvre l’infrastructure de l’environnement utilisé pour commettre un crime afin d’enquêter également sur ces crimes et le métavers nécessitera également des mesures d’enquête virtuelles.
Les agences gouvernementales sont toujours à la traîne
Dans l’interview, Jurgen Stock, secrétaire général d’Interpol, a exprimé ses inquiétudes en déclarant que si les criminels trouveront toujours des moyens d’explorer et d’exploiter les systèmes pour réaliser des gains financiers illégaux et que le métavers n’est pas en reste, les gouvernements semblent toujours en retard pour rattraper leur retard.
Les services répressifs sont toujours en retard en termes de compréhension et d’utilisation des nouvelles technologies, et le cas de l’utilisation des médias sociaux en est un exemple, a-t-il ajouté. La compréhension du fonctionnement des métavers par les services répressifs contribuera à réduire la criminalité dans l’espace virtuel.