L’utilisation du monde virtuel connu sous le nom de métavers a été proposée comme un outil potentiel pour atténuer la pression psychologique sur les élèves victimes de violence scolaire pendant les enquêtes de police, selon une publication récente intitulée « Police Investigation of School Violence Victims Using Metavers », parue dans la revue Police Science Research.
L’auteur principal, Yoon Jin-young, de la division d’analyse criminelle de l’agence nationale des enquêtes criminelles, et Kang Sang-wook, directeur du lycée Seoul Robot, ont mené une enquête en ligne auprès de 185 élèves, dont 116 d’un collège et 69 d’un lycée de Séoul, entre le 16 et le 23 juin de l’année dernière.
Les résultats de l’enquête sont frappants : 42 élèves, soit 22,7 % des personnes interrogées, ont indiqué qu’ils ne signaleraient pas les violences scolaires par peur des policiers, par manque de temps et d’argent, et par manque de clarté.
En revanche, 27 élèves, soit 64,3 % des personnes interrogées, ont indiqué qu’ils étaient prêts à signaler les incidents de violence à l’école s’ils pouvaient le faire par l’intermédiaire des métavers.
Les chercheurs recommandent de relier les enquêtes menées par les métavers au portail de la justice pénale (KICS) et aux fonctions connexes afin de permettre la tenue de dossiers et l’enregistrement vidéo lors des enquêtes sur les victimes.
Bien qu’il existe différentes méthodes pour signaler les brimades, comme se rendre au poste de police, téléphoner, envoyer un SMS ou utiliser une application intelligente, le seul moyen de conserver les dossiers d’enquête ou les vidéos est de passer par la salle d’enquête du poste de police.
Ainsi, les chercheurs soutiennent que les enquêtes sur les métavers devraient être incorporées dans la loi sur la prévention et les contre-mesures contre la violence à l’école et dans la loi sur la procédure pénale, étant donné qu’elles constituent une activité d’une organisation d’enquête.
Selon les chercheurs, si la police établit une procédure pour écouter les victimes de violence scolaire dans l’espace métavers, il peut s’agir d’une méthode d’enquête favorable aux victimes en raison des avantages du métavers, tels que l’interaction non face à face, la facilité d’accès et la commodité.
Interpol (Organisation internationale de police criminelle) prévoit de lancer un métavers de police mondial afin d’offrir une formation au maintien de l’ordre public dans le monde virtuel. En outre, certains services de police coréens ont déjà mis en place des postes de police métavers et mené des consultations dans un espace virtuel.
Les chercheurs ont souligné la nécessité de discussions actives dans le domaine des enquêtes criminelles afin d’explorer diverses manières d’utiliser le métavers dans le processus d’enquête, considérant que la violence à l’école ne peut être éradiquée que si les victimes se sentent libres de signaler les incidents sans crainte et se sentent à l’aise pour partager leurs expériences avec les officiers de police.
Les enquêtes sur les métavers devraient être intégrées dans le cadre juridique, et les organisations policières devraient élaborer des lignes directrices et des protocoles appropriés pour garantir le respect de la vie privée, la confidentialité et la sécurité des informations relatives aux victimes.
L’utilisation du métavers dans les enquêtes policières sur les victimes de violence scolaire constitue une approche innovante et prometteuse qui peut augmenter le taux de signalement et améliorer la qualité des enquêtes.
Les victimes peuvent accéder au métavers depuis leur domicile, leur école ou d’autres lieux pratiques, et partager leurs expériences avec les policiers dans un environnement sûr, non menaçant et favorable.
Le métavers peut également servir de plateforme pour des interventions préventives, telles que des conseils, des groupes de soutien et des programmes éducatifs, qui peuvent réduire le risque d’incidents futurs et promouvoir des relations saines et respectueuses entre les élèves.
Le métavers représente une nouvelle frontière pour le maintien de l’ordre, et son potentiel d’amélioration de la sécurité publique et du bien-être devrait être exploré et exploité par les organismes chargés de l’application de la loi dans le monde entier.