Les gens n’ont jamais vraiment adhéré à l’idée des métavers, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas intéressés par les mondes ouverts collaboratifs.
Le concept de métavers a suscité beaucoup d’enthousiasme ces derniers temps, mais selon certains experts, il n’a jamais vraiment existé.
Le métavers a été popularisé par les romans de science-fiction, les films et les jeux vidéo, et est souvent décrit comme un monde virtuel en 3D où les utilisateurs peuvent interagir les uns avec les autres dans un espace partagé. Cependant, selon l’analyste en technologie Benedict Evans, cette vision du métavers est plus proche d’une « carte postale » que d’une réalité.
Dans un article pour la publication technologique Fast Company, Evans soutient que l’idée du métavers est en fait un « terme valise » utilisé pour décrire un certain nombre de technologies et de tendances, telles que la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les jeux vidéo multijoueurs et les mondes en ligne. Mais ces technologies n’ont pas été intégrées de manière cohérente et n’ont pas été conçues pour fonctionner ensemble dans un espace partagé.
Evans note également que les tentatives précédentes de créer un métavers, comme Second Life et Google Lively, n’ont pas réussi à attirer un public important. Et bien que les grandes entreprises comme Facebook et Epic Games investissent actuellement des sommes considérables dans le développement du métavers, Evans suggère que cela pourrait être plus une question de marketing que de véritable innovation.
Pourtant, certains experts estiment que le métavers a un potentiel réel et qu’il est en train de prendre forme sous nos yeux. Dans une interview avec le magazine Wired, le fondateur de Second Life, Philip Rosedale, a déclaré que les technologies nécessaires pour créer un véritable métavers existent déjà, mais qu’elles doivent être combinées de manière cohérente.
Rosedale soutient également que le métavers pourrait être utilisé pour résoudre certains des problèmes les plus pressants de notre monde, comme la crise climatique et la pandémie. Il cite l’exemple d’un monde virtuel créé pour aider les gens à se préparer aux catastrophes naturelles, en leur permettant de pratiquer des simulations de situations d’urgence.
Dans tous les cas, il est clair que le concept de métavers continuera à être un sujet brûlant dans le monde de la technologie et des affaires. Que le métavers soit déjà là ou qu’il soit encore à venir, il semble que les entreprises et les innovateurs seront déterminés à le faire fonctionner, dans l’espoir de créer une nouvelle frontière de l’expérience numérique et de la collaboration.