Les scientifiques ont conclu que l’adoption croissante des technologies métavers peut être bénéfique pour l’environnement. La téléprésence peut être préférable au déplacement physique des personnes et des objets d’un endroit à l’autre, ce qui réduit la consommation d’énergie. Toutefois, l’estimation de l’ampleur des avantages s’est avérée difficile, car les scientifiques ont dû trouver des approches permettant de prédire l’avenir de manière fiable.
Une équipe de chercheurs a déterminé que l’adoption croissante des métavers et des technologies associées peut contribuer à atténuer, dans une certaine mesure, le problème du changement climatique anthropique. Si la technologie atteint des milliards d’utilisateurs d’ici les années 2030, elle peut réduire de 0,2 °C l’augmentation de la température mondiale, ce qui se traduira par une réduction d’environ 10 gigatonnes des émissions de dioxyde de carbone. Elle permettrait également d’économiser jusqu’à 10 % de la consommation d’énergie aux États-Unis, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre de 10 à 23 %.
Un article décrivant ces résultats a été publié dans la revue Energy and Environmental Science. L’auteur principal de l’article, Fengqi You, explique : « Nous essayons de comprendre, du point de vue de l’énergie et du climat, en quoi cette technologie particulière sera utile. Nous essayons essentiellement de prédire l’avenir, et nous devons donc utiliser une approche analytique des systèmes très rigoureuse pour comprendre toute la signification statistique, toutes les voies possibles, et déchiffrer toutes les données et informations disponibles pour trouver les impacts sur l’énergie, le climat, l’environnement, ainsi que sur l’économie et la technologie. »
Le travail à distance, les conférences numériques, l’apprentissage à distance et les voyages virtuels sont autant de moyens par lesquels les métavers peuvent faire baisser les émissions. Les chercheurs ont envisagé des scénarios d’adoption lente, nominale et rapide du métavers, la modélisation informatique basée sur l’IA indiquant que plus de 90 % de la population mondiale aurait adopté le métavers et ses technologies associées, au moins dans une certaine mesure, d’ici 30 ans.
Meta et Microsoft ont tous deux contribué à l’étude, car ils sont l’un des principaux acteurs de l’industrie à favoriser l’adoption de ces technologies. Alors que Meta s’est concentré sur des technologies individuelles telles que les jeux, Microsoft se concentre davantage sur les applications industrielles et commerciales. Le plus grand bénéfice pour la planète serait de limiter les voyages d’affaires.