Dans un changement technologique significatif, les forces militaires à travers la région Asie-Pacifique (APAC) adoptent rapidement la technologie basée sur le métavers pour améliorer leurs capacités opérationnelles et se préparer à d’éventuels conflits futurs, selon GlobalData. Militaires américainsLe Métavers, un monde virtuel où les interactions et les expériences en temps réel se déroulent au sein de scénarios simulés, gagne du terrain en tant qu’outil précieux pour la formation, la logistique, la gestion de bataille et les services de première ligne.
Prévu pour générer un chiffre d’affaires stupéfiant de 627 milliards de dollars d’ici 2030, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 33 % entre 2020 et 2030, les applications potentielles du métavers dans la guerre moderne ont attiré l’attention des stratèges militaires. Le rapport, intitulé « Le Métavers dans la Défense », met en évidence des initiatives notables au sein de la région APAC, notamment celles de l’Armée de Libération du Peuple (APL) de Chine, de la Force Aérienne Singapourienne et de l’Armée de l’Air Coréenne.
Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient et que les stratégies militaires traditionnelles évoluent, la demande d’approches innovantes pour la préparation au combat est devenue impérative. Benjamin Chin, Analyste Associé au sein de l’équipe Thematic Intelligence de GlobalData, souligne le potentiel transformateur du métavers dans la révolution des méthodologies de formation.
Les technologies de réalité augmentée (RA) et de réalité virtuelle (RV), composantes essentielles du métavers, sont déjà des outils établis dans les programmes de formation de pilotes en raison de leur rentabilité et de leurs considérations de sécurité. Cependant, à mesure que les entités militaires adoptent ces technologies, leurs applications s’étendront au-delà des pilotes pour accélérer les pipelines de formation dans divers rôles.
La Chine, Singapour et la Corée du Sud sont à l’avant-garde de l’intégration du métavers dans leurs plans militaires. La Commission Militaire Centrale de Chine a souligné la nécessité de renforcer la simulation, la mise en réseau et les capacités de confrontation grâce au déploiement du métavers. Dans une optique de parité stratégique, la Chine investit lourdement dans son métavers militaire pour rester à la hauteur d’éventuels adversaires.
L’APL emploie actuellement des Laboratoires de Bataille, qui utilisent les Big Data, l’IA et les simulations pour informer ses plans de modernisation militaire. À cette fin, l’APL suivra de près le conflit en Ukraine. L’APL explore également l’idée d’une guerre basée sur le métavers : attaquer le métavers d’un adversaire pour paralyser leurs capacités de commandement, de contrôle, de communication, d’informatique, de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (C4ISR).
En parallèle, Singapour et la Corée du Sud se sont aventurés dans le système de formation Advanced Tactical Augmented Reality System (ATARS), proposé par la société américaine Red 6. Ce système de pointe, déployable en intérieur et en extérieur, aborde un défi courant de la RA et offre une formation au combat en vol grâce à des casques de RA. Améliorant l’efficacité, la qualité et la sécurité, l’ATARS est intégré dans le T-38C Talon de l’US Air Force et continue de gagner du terrain à l’échelle mondiale.
Singapour et la Corée du Sud s’intéressent à déployer le formateur M-346 de Red 6 et le formateur T-50, respectivement.
Alors que l’influence du métavers pénètre rapidement le paysage de la défense, son rôle dans la préparation militaire future et la résolution des conflits est indéniablement en passe de connaître une croissance substantielle. Alors que les militaires de l’APAC exploitent le pouvoir de ce domaine virtuel, les frontières traditionnelles de l’innovation militaire sont redessinées, ouvrant une nouvelle ère de possibilités stratégiques.