En tant qu’artiste, j’ai toujours été fascinée par l’évolution technologique et son impact sur l’art, par la transition de la scène au cinéma, puis du cinéma à l’art numérique. Aujourd’hui, en 2024, nous nous trouvons au seuil d’une nouvelle évolution : le Métavers. Ce n’est pas qu’un simple mot à la mode ; c’est un espace qui offre un nouveau médium pour l’expression artistique.
Je m’appelle Victoria Chynoweth, auteure reconnue dans la liste des best-sellers du Wall Street Journal et conférencière TEDx. Mon double parcours en composition musicale et technologie m’offre une perspective unique pour comprendre comment le Métavers peut à la fois défier et enrichir l’art traditionnel de la création musicale.
Les artistes d’aujourd’hui, quelle que soit leur discipline, ont l’opportunité de faire évoluer leur art en explorant des mondes virtuels. Pour moi, ce voyage a débuté sur des scènes traditionnelles, a évolué vers les CD, les plateformes numériques comme Spotify, et maintenant le Métavers s’impose comme la nouvelle frontière à explorer. Mais que signifie cette transition pour les créateurs actuels ? Comment les artistes peuvent-ils exploiter leurs compétences dans ce nouveau médium et quelles opportunités se dessinent dans les mondes virtuels qui nous entourent ? Laissez-moi vous guider.
Tirer Parti de ses Compétences Artistiques dans le Métavers
Au cours des deux dernières années, le domaine numérique a connu une expansion rapide, brouillant pour la première fois les frontières entre interprète, public et médium. L’une des évolutions les plus passionnantes pour les artistes est la possibilité de transposer leurs compétences traditionnelles dans ce domaine numérique. Le monde virtuel ne demande pas d’abandonner les compétences développées au fil des ans ; au contraire, il les amplifie. Un peintre, par exemple, peut transformer une toile statique en un monde interactif où chaque coup de pinceau devient une expérience immersive pour le spectateur. Il en va de même pour la danse, qui, autrefois cantonnée aux espaces physiques, peut aujourd’hui se créer dans des domaines virtuels, sans les contraintes de gravité, d’espace ou de temps.
Des projets comme MILC (Media Industry Licensing Content), une plateforme de licence de contenu basée sur la blockchain, illustrent parfaitement la manière dont les artistes peuvent exploiter le Métavers. Lors du Festival de Cannes, MILC a organisé des salles de projection virtuelles où réalisateurs et spectateurs ont pu interagir en temps réel malgré la distance. Ce type d’expérience numérique ouvre de nouvelles possibilités, permettant aux artistes de créer des espaces où la présence physique n’est plus nécessaire. Imaginez diriger un film où l’audience peut non seulement le regarder, mais aussi s’immerger dans le contenu et interagir avec lui.
Et ce n’est pas seulement l’industrie cinématographique qui s’approprie le Métavers. Les créateurs de mode organisent des défilés virtuels, et les artistes visuels transforment leurs œuvres en NFT, permettant à leur public non seulement de contempler mais de posséder une œuvre d’art numérique unique. Les beaux-arts trouvent également leur place dans ces espaces virtuels. Les galeries dans le Métavers permettent aux artistes d’exposer leurs œuvres à un public mondial, libéré des contraintes géographiques. Dans ces lieux digitaux, ils peuvent créer des expériences totalement immersives, où les visiteurs parcourent et interagissent avec l’art d’une manière autrefois inimaginable.
Interaction avec le Public dans le Métavers
Un autre aspect captivant du Métavers est la manière dont il redéfinit le rôle du public, le transformant de simple spectateur en acteur de l’œuvre. Dans les médias traditionnels, le public observe passivement. Mais dans le Métavers, il devient partie intégrante de l’art lui-même. Cela permet de créer une forme d’expression artistique où l’expérience et l’implication du public sont au cœur de la création.
À mesure que les artistes explorent le Métavers, ils découvrent que ce nouveau médium permet un niveau d’interaction inédit. D’ici 2027, il est prévu que le Métavers représentera 70 % de la croissance annuelle du trafic médiatique sur internet, reflétant cette tendance croissante vers un art propulsé par l’engagement du public.