Des NFT à 200 euros, pour gagner 55 balles, des billets ou des rencontres avec des joueurs professionnels. La promesse que Roland-Garros fait aux acheteurs des 5 000 jetons non fongibles que le tournoi mettra en vente le 19 mai est simple.
En achetant un siège virtuel sur le court Chatrier, l’amateur de tennis ne verra pas les matchs qui s’y dérouleront – il existe des sièges réels pour cela – mais il participera à des loteries avec des prix spécialement conçus pour lui. L’idée est simple. Mais c’est le premier pas de la Fédération française de tennis dans le très prometteur Web 3, le nouvel élan numérique porté par la technologie blockchain.
Prêt pour le métavers
« Les autres Grands Chelems sont aussi en train de faire des choses. On l’a vu en début d’année avec l’Open d’Australie qui a lancé sa propre collection de NFT, note Amélie Oudéa-Castera, la directrice générale de la Fédération française de tennis, qui organise le tournoi. Nous savons que nous devons continuellement renforcer nos liens avec les fans, y compris ceux qui peuvent être géographiquement éloignés de Roland-Garros. »
Les pratiquants licenciés, par exemple, disposeront d’une journée réservée le 18 mai pour acheter leur NFT avant les autres. Ils pourront ainsi (comme tout le monde le lendemain) parcourir la représentation 3D du central de Roland pour choisir le siège virtuel qu’ils souhaitent acheter.
« Nous voulons prendre les virages au bon moment, élever le niveau de jeu de nos équipes technologiques, être prêts à construire de nouvelles expériences dans le métavers quand il sera temps de le faire », explique le DG de la Fédé tennis, qui s’est entouré d’une équipe de spécialistes (TurboDiesel, MetaSafe, Fomow) pour faire de cette vente un succès.
Les 5.000 NFT (titres de propriété numériques) sont vendus à 200 € pièce sur le site créé pour l’occasion. Contrairement à d’autres opérations similaires, une simple carte bancaire permettra de les acheter, en euros et non en crypto-monnaies. C’est au détenteur qui souhaite enfin se débarrasser de son siège de le rapatrier dans son portefeuille électronique, puis de le mettre en vente sur Opensea.
Leurs détenteurs pourront d’abord participer à un tirage au sort pour gagner l’un des 55 points de match disputés sur le court Philippe-Chatrier lors de cette édition du tournoi. Par la suite, d’autres tirages au sort permettront aux joueurs de jouer sur les courts de Roland-Garros, de gagner des places pour les prochaines éditions du Grand Chelem parisien et du Rolex Paris Masters, de rencontrer des joueurs professionnels, de visiter les coulisses de Roland- Garros ou d’assister à d’autres grandes compétitions de tennis.
» Tout cela nous semble aller dans un sens nécessaire pour rajeunir nos communautés de fans, assure Amélie Oudéa-Castera. Le monde change, l’expérience du tennis doit aussi évoluer. «