Les métavers offrent un large éventail de nouvelles possibilités, mais posent également des défis importants pour assurer la cybersécurité des utilisateurs. L’objectif est de protéger l’identité numérique dans les métavers.
Le métavers est l’une des grandes avancées de la technologie, un monde virtuel où différentes innovations numériques sont intégrées pour offrir une expérience inédite à l’utilisateur. Bien qu’il en soit encore à ses débuts, certaines entreprises technologiques investissent déjà massivement dans cet environnement.
Ce nouvel espace numérique a un potentiel énorme, mais il reste encore de nombreuses questions à résoudre, notamment en matière de sécurité numérique. La création d’une réalité alternative s’accompagne de nouveaux risques et défis autour de l’identité numérique, obligeant les développeurs à assurer la sécurité des utilisateurs.
Le concept d’identité numérique est déjà présent, il s’agit de l’ensemble des informations qui existent sur internet à propos de chaque utilisateur et qui se construisent à travers leurs mouvements sur internet, c’est-à-dire l’utilisation des réseaux sociaux, la participation à des forums, les achats dans des boutiques en ligne, etc, créent une réputation numérique. Celle-ci, appliquée au métavers, se traduit par l’ensemble des procédures qui sont effectuées par l’avatar. L’avatar est la représentation que chaque utilisateur a créée pour participer au monde virtuel et a donc aussi une vie privée à protéger, comme le droit à l’image et la vie privée dans le monde physique.
Les risques de l’identité numérique dans les métavers
Parmi les principaux risques de ce nouvel environnement virtuel figurent le vol d’identité et le détournement de comptes d’utilisateurs. Cet acte criminel peut entraîner la perte d’informations personnelles, puis une cyber-extorsion dans le but de les récupérer.
Les experts prévoient également de futurs vols de crypto-monnaies ou de monnaies virtuelles sur des comptes liés à un profil mégaverse, ainsi que la duplication d’avatars pour commettre des fraudes ou des crimes déguisés en fausses identités.
Les utilisateurs pourraient être victimes d’un vol d’identité. Au-delà de l’imitation de l’identité numérique à travers l’apparence des avatars, il est possible d’imiter la voix. Il existe déjà des logiciels créés à partir de l’intelligence artificielle, qui ont réussi à cloner de courts audios, ce qui est similaire à l’utilisation des Deepfakes. Ces développements indiquent donc qu’il ne sera pas très difficile de se faire passer pour un autre utilisateur dans le métavers.
Le multivers numérique peut également générer un sentiment d’anonymat, puisqu’il n’existe aucune trace des communications. Cet environnement, associé au hameçonnage et au vol de comptes, facilite les interactions sensibles pour la radicalisation des utilisateurs et l’adhésion ultérieure à des organisations criminelles.
Comment protéger l’identité dans les métavers ?
De nos jours, le contrôle de l’empreinte numérique est une tâche très complexe. Avec l’avènement des métavers, cette difficulté est encore plus grande, car de multiples appareils sont utilisés pour collecter de grandes quantités de données. Dans cet espace virtuel, les mouvements du corps, les ondes cérébrales et les réponses physiologiques peuvent également être surveillés, ce qui permet aux utilisateurs d’interagir et de générer davantage de données pouvant être utilisées pour diverses tâches, comme l’amélioration de l’expérience utilisateur.
L’une des principales possibilités et solutions avancées pour protéger l’identité numérique et éviter les risques encourus est l’identité numérique dite souveraine. Ce concept est basé sur la technologie Blockchain, et permet aux utilisateurs d’interagir dans ces environnements tout en étant conscients des données partagées et avec qui elles le sont. Grâce à ce système, les utilisateurs peuvent s’identifier de manière sécurisée, sans avoir à partager trop d’informations. De cette manière, ils obtiennent des garanties de confidentialité et de sécurité.
Une autre façon de protéger l’identité numérique dans les métavers consiste à concevoir des programmes d’acceptation complets. Ainsi, l’utilisateur a réellement la possibilité d’accepter ou non le traitement de ses données. Cela permettrait d’éviter la collecte et la manipulation de données sans consentement.
Pourquoi est-il important de préserver la vie privée ?
Le métavers est un environnement décentralisé, ce qui rend difficile l’application des lois de protection et de prévention. Par conséquent, les institutions doivent établir l’obligation de rendre des comptes et la responsabilité du traitement des données et de leurs dérivés. Il est donc clair que la protection des données et de la vie privée numérique est un défi juridique que les gouvernements et les organismes de réglementation nationaux et internationaux doivent commencer à discuter, à anticiper et à traiter.
À mesure que cet environnement virtuel se développe, il peut s’avérer nécessaire de mettre au point de nouvelles méthodes pour obtenir le consentement des utilisateurs et les informer des risques pour leur vie privée. Là aussi, les entreprises ont beaucoup à apporter en développant un ensemble de bonnes pratiques pour protéger les utilisateurs.
Le multivers soulève également des défis liés à la protection de la vie privée, au droit à l’honneur et à la propriété intellectuelle. C’est pourquoi il convient d’élaborer des frontières juridiques, en se basant sur les droits déjà établis dans l’environnement physique et qui peuvent être transférés dans l’espace virtuel. Ceci est déjà en vigueur et réglementé dans les réseaux sociaux, grâce à la loi sur les services numériques et les marchés numériques de l’Union européenne. Sans oublier qu’avec le développement de ces technologies, il arrivera un moment où de nouvelles réglementations seront également nécessaires dans le domaine de la vie privée mentale, c’est-à-dire la protection de ses pensées et de ses sentiments, et de la vie privée neurologique.
