De nombreux analystes considèrent que la prochaine grande nouveauté technologique sera la création d’un métavers, un monde numérique où les utilisateurs pourront se rencontrer, jouer et faire des affaires. Cependant, les investisseurs ne sont pas encore convaincus de la viabilité ou de la rentabilité de ce concept.
Citigroup affirme que l’investissement précoce dans les opportunités du métavers est viable et que la taille de l’industrie atteindra 8 à 13 billions de dollars d’ici 2030. Facebook a changé son nom en Meta Platforms en octobre et a changé aujourd’hui son symbole boursier de FB à META. Le cours de l’action de Meta Platform (META) a chuté de près de la moitié par rapport à son niveau record de 2021.
Le scepticisme reste élevé quant aux possibilités de gagner de l’argent dans le métavers. Le Roundhill Ball Metaverse ETF (METV), le plus important des sept fonds négociés en bourse américains qui visent à tirer parti du metaverse, a chuté de 39 % l’année dernière. Le risque est que la promesse du nouveau metaverse se révèle être un battage publicitaire excessif qui coûte des milliards aux investisseurs. Selon Morningstar Investment Service, il est encore difficile de savoir si les utilisateurs de médias sociaux adopteront la nouvelle technologie et, dans l’affirmative, dans combien de temps les annonceurs suivront.
L’année dernière, le PDG et cofondateur de Meta Platforms, M. Zuckerberg, s’est lancé tête baissée dans l’idée de créer un métavers. Ce changement a également alimenté les entreprises qui devaient bénéficier du métavers, comme Nvidia (NVDA) et Roblox (RBLX), qui ont toutes deux plus que doublé l’année dernière. Cependant, le marché baissier des valeurs technologiques qui s’en est suivi a vu les investisseurs abandonner les valeurs les plus spéculatives, y compris les jeux métavers, pour des alternatives plus sûres.
Il n’existe toujours pas de modèle économique rentable à grande échelle pour une entreprise axée sur les métavers. Nvidia et Roblox ont chuté de 44 % et 76 %, respectivement, par rapport à leurs sommets. Toutefois, Citigroup conseille aux investisseurs de s’en tenir aux entreprises qui fournissent les tuyaux et le matériel nécessaires pour rendre le metaverse possible, comme T-Mobile (TMUS) et Qualcomm (QCOM). Global X conseille de jouer sur le long terme, car l’adoption des métavers dans des segments clés de l’économie tels que l’éducation, les soins de santé, la fabrication, les communications et le divertissement sera transformatrice.