Le métavers peut-il être bon pour les affaires ?

La 3D et le métavers font leur apparition. Alors que la réalité augmentée et son extension au monde virtuel font l’objet d’un grand battage médiatique, les détaillants et les consommateurs s’y intéressent de plus en plus – par curiosité pour l’instant, mais cette curiosité pourrait bien se transformer en affaires concrètes.

Une étude menée auprès de 1800 acheteurs britanniques et publiée cette semaine indique que 42 % d’entre eux souhaitent utiliser la réalité augmentée et le métavers pour en savoir plus sur les produits, les regarder virtuellement et même les essayer. Ce n’est pas si surprenant. La visualisation 3D a un rôle évident à jouer pour ajouter cette expérience du monde réel au milieu en ligne, en donnant vie à des articles en ligne « plats ». Cela présente des avantages évidents pour les détaillants et a un impact de plus en plus positif sur l’expérience client, comme le démontre ce livre blanc publié par InternetRetailing et Marxent.

L’adoption de la réalité augmentée en 3D et l’évolution présumée du métavers commencent toutefois à faire leur entrée dans le monde réel de la vente au détail. Dans sa forme la plus simple, la maison de mode Marine Serre a lancé un outil de visualisation 3D avec sa dernière collection pour le printemps 2022, affirmant qu’il permettra aux clients – dont beaucoup sont passés à la vente en ligne pendant la pandémie et sont restés dans cette voie – d’examiner les vêtements comme ils le feraient dans un magasin. Selon l’entreprise, cela ajoute à l’expérience du client, mais entraînera aussi davantage de ventes – des ventes réalisées par des clients qui ne se rendraient normalement pas en magasin, mais qui ont trouvé la marque en ligne.

De même, le marché alimentaire du centre de Barcelone – La Boqueria, juste à côté de Las Ramblas – expérimente un concept d’acheteur personnel en réalité augmentée, où les acheteurs à distance sont connectés à un acheteur personnel du marché qui, avec son casque et un logiciel intelligent, permet à l’acheteur de sentir et de regarder les aliments avant de les acheter. L’achat lui-même se fait également virtuellement.

Ce développement intéressant relie la RA, le métavers et le monde réel et, à bien des égards, me semble être un aperçu de ce à quoi pourrait ressembler le métavers du commerce de détail : un simulacre du monde réel avec des superpositions de RA accessibles à distance. Cela permet au commerce électronique de ressembler davantage à une expérience du monde réel, ce qui ne peut être qu’une bonne expérience pour l’utilisateur.

Cette augmentation de l’utilisation de la RA, de la modélisation 3D et du métavers met d’autres contraintes sur les détaillants. La nécessité de disposer des bonnes données sur les produits, dans le bon format, pour les rendre utiles via ces nouveaux canaux d’accès, devient un véritable problème.

Ils ont besoin de plus de données pour améliorer l’expérience, mais les consommateurs achètent moins et par le biais d’un nombre toujours plus grand de canaux, ce qui rend l’obtention de ces données difficile et coûteuse à gérer.

Les jeunes – qui représentent l’avenir du shopping, ne l’oublions pas – adoptent également la réalité augmentée, par le biais de leur plateforme d’achat préférée, TikTok. Ici, ils se tournent vers le site social pour trouver l’inspiration, mais ils veulent maintenant que cela se fasse de manière nouvelle et passionnante, notamment en ajoutant des outils de réalité augmentée et, à terme, vous pouvez en être sûrs, le métavers.

Pâques est le premier pic de l’année et l’on prévoit qu’il s’agira d’une session de dépenses importantes pour de nombreuses personnes, alors que la façon dont les consommateurs font leurs achats est de plus en plus difficile à prévoir. Tout ce qui peut améliorer l’expérience client sur tous les canaux est donc une bonne chose. Reste à savoir si le métavers et la 3D sont la réponse, mais il semble que les consommateurs commencent à voter avec leurs pieds.

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