Bien que popularisé en association avec des technologies de pointe telles que la blockchain, les crypto-monnaies et les NFT, le métavers n’a rien de plus en commun avec elles si ce n’est leur origine chronologique dans la dernière vague d’innovation. Le mystique du métavers ne vient pas de son infrastructure, mais plutôt de ce qu’il représente. Le métavers représente une transition tangible – du « délire » d’un milliardaire à un pivot propulsant les entreprises vers l’avenir, de la consommation passive de contenu à des expériences immersives, de Candy Crush à Roblox.
Le succès de Roblox repose sur sa capacité à favoriser les interactions sociales au sein de sa communauté importante, à permettre aux utilisateurs de créer leurs propres jeux (ce qui se traduit par des expériences uniques) et à autoriser le jeu sur différentes plateformes. Avec plus de 66 millions d’utilisateurs quotidiens, ce monde virtuel constitue un point focal crucial pour obtenir des informations plus approfondies sur le paysage en évolution du métavers. Cela étant dit, cantonner le métavers uniquement au domaine du jeu serait une erreur. Cet espace numérique dynamique a le potentiel de remodeler notre façon de travailler, de socialiser, d’apprendre et de mener à bien divers aspects de notre vie quotidienne. Au-delà du jeu, le métavers se présente comme une frontière pour les expériences immersives, les espaces de travail collaboratifs, le commerce virtuel et les plateformes éducatives innovantes. En libérant le métavers des perceptions centrées sur le jeu, nous débloquons son véritable potentiel en tant que paysage polyvalent et transformateur qui s’étend bien au-delà des frontières du divertissement, offrant une toile multiforme pour l’évolution de l’interaction et de la créativité humaines.
Métavers : Embrasser l’évolution ou naviguer l’adaptation ?
À l’avenir, le métavers créera des façons entièrement nouvelles d’interaction virtuelle, permettant aux gens de se connecter. Il facilite la création d’espaces sociaux diversifiés où les gens peuvent s’engager et socialiser avec des personnes partageant les mêmes idées et les mêmes centres d’intérêt. Ces espaces se manifestent sous diverses formes, allant de discothèques virtuelles pulsant au rythme de beats numériques à des galeries d’art présentant des créations innovantes. La polyvalence du métavers est pratiquement illimitée, promettant un large éventail d’expériences qui répondent à des intérêts et des préférences variés.
Étant donné les possibilités illimitées, il reste un vaste terrain à découvrir au sein du métavers, ce qui représente une réalité quelque peu intimidante à appréhender. Pourtant, qu’est-ce qui sous-tend notre confiance en son succès ? En termes simples, c’est intrinsèque à notre nature même. Pourquoi ? Parce que c’est inscrit dans notre code génétique. L’évolution de l’organisme humain est étroitement liée à la compréhension de notre environnement par le biais d’expériences directes dans des environnements spatiaux. Ce mode d’interaction et d’exploration sert de base à la façon dont nous comprenons le monde, stockons des souvenirs, construisons des modèles mentaux, acquérons de la sagesse et développons l’intuition. En essence, le métavers tourne autour de l’exploitation de nos capacités humaines innées de perception, d’interaction et d’exploration, libérant le potentiel créatif et l’adaptabilité du contenu numérique.
Des interactions professionnelles plus pointues
Pour toutes les entreprises, le métavers finira par devenir une plateforme où elles devront interagir avec leurs clients. Une multitude de marques mondiales, d’Adidas à JP Morgan, ont lancé des initiatives dans le métavers. Il offre aux entreprises une occasion sans précédent de se connecter avec leurs clients à un niveau plus profond – une plateforme métavers peut potentiellement permettre aux entreprises et aux marques de développer une vision 360 degrés encore plus approfondie de leurs clients, ce qui permet des analyses de segmentation plus précises et granulaires, offrant des insights client d’une manière auparavant inimaginable. Cela facilitera la livraison de produits et de services avec une précision inégalée, les alignant parfaitement avec les connaissances et les attentes des clients.
Le potentiel pour les entreprises dans le métavers est stupéfiant. McKinsey estime que sa valeur pourrait atteindre 5 billions de dollars d’ici 2030. Au-delà des applications centrées sur le consommateur, les usages industriels gagnent également du terrain. Les outils de réalité augmentée (AR) et de réalité virtuelle (VR), ainsi que les architectures de jumeaux numériques, trouvent de plus en plus d’applications dans divers secteurs industriels. Dans les environnements industriels, les travailleurs sur site adoptent des appareils étendus comme les lunettes intelligentes et les outils de RA pour améliorer leur productivité. Ces technologies rationalisent les flux de travail, offrent des données en temps réel et facilitent une résolution plus efficace des problèmes. Notamment, dans des industries comme la construction automobile, la RA joue un rôle central dans l’accélération des processus de conception et de prototypage de nouveaux véhicules. En effet, l’intégration de la technologie RA révolutionne la façon dont les constructeurs automobiles conceptualisent, itèrent et mettent sur le marché des produits innovants, y compris dans le métavers lui-même.
Le métavers et la loi de Murphy
Dans le royaume du métavers, où les paysages numériques fleurissent et où les possibilités semblent infinies, on pourrait être tenté de croire que la loi de Murphy – l’adage selon lequel tout ce qui peut mal tourner tournera mal – serait défiée. Cependant, même au sein du codage complexe et des environnements méticuleusement conçus du métavers, la loi de Murphy persiste comme une force inébranlable.
Une préoccupation fréquemment exprimée concernant le développement du métavers concerne la perpétuation ou l’exacerbation des inégalités sociales existantes. On craint généralement que les personnes ayant un meilleur accès à la technologie et aux ressources puissent bénéficier d’une participation plus complète au métavers, laissant les autres pour compte. Cependant, une perspective alternative et plus puissante remet en question cette appréhension. Un contre-argument important contre le renforcement des inégalités sociales réside dans la nature transformatrice des avatars numériques au sein du métavers. Contrairement au monde physique, ces avatars ne révèlent pas la couleur de peau d’une personne, les biens matériels qu’elle possède, son genre ou tout autre désavantage physique qu’elle pourrait avoir. La mise en œuvre des technologies de conversion de la parole en texte joue également un rôle central en éliminant les barrières linguistiques et en atténuant les préjugés.
À mesure que le métavers gagne en popularité et en utilisation, des préoccupations légitimes concernant la confidentialité et la sécurité ont également émergé. Alors que les individus partagent des informations personnelles et participent à des interactions virtuelles, les risques de vol d’identité, de cyberintimidation et d’autres formes de cyberharcèlement deviennent importants. La blockchain, avec son architecture décentralisée, s’impose comme une solution formidable pour répondre à ces problèmes de confidentialité et de sécurité. La capacité de la blockchain à suivre et à vérifier chaque interaction au sein du métavers est absolue. En enregistrant chaque action d’un avatar numérique sur un registre distribué, la blockchain garantit un environnement transparent et sécurisé. Cela protège non seulement la propriété intellectuelle, mais vérifie également l’authenticité des avatars numériques. Les fonctionnalités de sécurité offertes par la blockchain s’étendent à divers événements et interactions au sein du métavers, qu’il s’agisse de la conception d’une voiture, de l’organisation d’un événement ou d’un défilé de mode. En essence, la blockchain se positionne comme la frontière ultime de la sécurité pour le métavers ainsi que pour toutes les interactions virtuelles qui s’y déroulent.
