Les coopératives de crédit dans les métavers

Imaginez un monde où les banques traditionnelles n’existeraient pas et où les coopératives de crédit seraient les seules institutions financières. Une réalité où le mot « banque » n’a jamais fait partie du lexique américain et où l’acronyme FDIC signifie « Fire Department Instructors Conference » (conférence des instructeurs des services d’incendie). Il ne s’agit pas d’un film de science-fiction, ni de la Quatrième Dimension, mais plutôt d’une réalité très possible dans une dimension informatique spatiale qui pourrait redéfinir la manière dont les coopératives de crédit exercent leurs activités. Comment les coopératives de crédit décriraient-elles les transactions quotidiennes qu’elles traitent ? Quel langage serait déployé pour façonner la langue vernaculaire d’une frontière qui n’a pas encore été explorée ? De toute façon, qu’est-ce que la banque et pourquoi serait-elle pertinente pour les prochaines générations de membres potentiels dans le métavers ?

Le mot « banque » tire son origine du mot français médiéval « banque » qui signifie « banc », de l’italien « banco » qui signifie « table », et/ou de l’allemand « banc » qui signifie également « banc » ou « comptoir ». Le dénominateur commun était simplement un meuble physique facilitant l’échange d’argent. Historiquement, la Bible rapporte dans l’Évangile de Matthieu que Jésus est entré dans le Temple et a « renversé les tables des changeurs » où s’effectuaient les transactions financières. Le problème n’était pas l’échange d’argent, mais plutôt la nature prédatrice des transactions, qu’il a qualifiées de vol.

Cela dit, l’époque du banc ou de la table où s’effectuaient les transactions « bancaires » est révolue. Cela soulève la question de la place du mot dans notre société moderne de services financiers numériques et mobiles. Peut-être pourrait-on plutôt utiliser le terme « vaulting » qui, dans Le métavers, pourrait s’avérer plus pertinent pour effectuer des transactions financières que le terme « banking » qui se rapporte à un échange sur une table ou un banc. Bien que la Fed ait réduit les réserves obligatoires des banques à zéro pour cent en 2020, diminuant ainsi la quantité de liquidités conservées dans les chambres fortes, les coopératives de crédit sont toujours tenues de maintenir certains niveaux de liquidités dans leurs chambres fortes pour répondre aux besoins en devises de leurs membres. Cette différence entre les coopératives de crédit, fondée sur des principes bancaires sûrs, pourrait être sous-entendue dans l’invention du terme « coffre-fort ».

Avant l’avènement d’Internet, qui aurait pensé que le mot « hamburger » serait associé à une icône empilée sur trois lignes qui, lorsqu’on clique dessus, fournit un menu d’options de site web ? Ou encore le terme « emoji » qui représente une série de visages animés exprimant des émotions humaines ? Qui aurait pensé que le terme « surfing » désignait en fait le processus de navigation sur le web ? Quel est le rapport entre le mot « Bluetooth » et la connectivité sans fil ? D’où viennent les « tweets », les « posts » et les « bobines » ? Ce que nous savons, c’est que ces termes numériques sont issus de l’esprit de penseurs avant-gardistes, de visionnaires en quelque sorte. Le langage d’Internet et des métavers inexplorés est une toile que l’esprit inventif peut explorer et découvrir.

Il ne fait aucun doute que le mouvement des coopératives de crédit est né de la nécessité et que son histoire est intrinsèquement réactionnaire. Il a été créé en réponse aux maux sociaux que sont les prêts prédateurs, le manque d’accès au capital et les pratiques discriminatoires du redlining. Cependant, les coopératives de crédit ne peuvent plus rester inactives et attendre que les banques ou d’autres institutions définissent leur avenir. Elles doivent au contraire adopter une approche proactive pour attirer les esprits les plus brillants. L’Institut Filene est une organisation qui fait un pas innovant dans la bonne direction et vers l’avenir. Les leaders d’opinion et les innovateurs sont invités à l’institut en tant que boursiers pour mener des recherches sous la forme d’incubateurs et de laboratoires afin « d’identifier, de tester et d’étendre les meilleures solutions » pour les caisses d’épargne et de crédit. Les coopératives de crédit doivent également s’efforcer de nouer des partenariats avec des entreprises de fintech pour offrir à leurs membres des solutions numériques et mobiles en ligne.

Enfin, les coopératives de crédit doivent aller plus loin en s’imaginant dans un monde où les banques n’existeraient pas. Un monde où il y a des « comptes fiduciaires » à la place des comptes d’épargne, des « cartes d’achat » à la place des cartes de crédit, et des « rendements au mérite » à la place des dividendes, pour n’en citer que quelques-uns. Un espace où la gamification peut également être utilisée pour promouvoir l’éducation financière. Le métavers est le pays à découvrir, une nouvelle frontière pour l’engagement financier coopératif. Les coopératives de crédit dans le métavers peuvent représenter un saut révolutionnaire dans l’innovation numérique avec l’éthique des gens qui aident les gens et des services centrés sur les membres. Prêtes à ouvrir la voie en s’adaptant aux nouveaux paysages informatiques spatiaux, les coopératives d’épargne et de crédit peuvent s’assurer que leurs membres bénéficieront des dernières avancées en matière de services financiers.

 

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