La rééducation à distance et les consultations virtuelles au-delà des frontières font partie des caractéristiques révolutionnaires des métavers.
Le métavers, cet espace virtuel partagé dans lequel les gens peuvent interagir et communiquer entre eux et avec des objets et des expériences virtuels, a suscité autant d’attention que de scepticisme.
Promu par Mark Zuckerberg de Meta comme un moyen de faciliter la socialisation, le divertissement et les affaires, le métavers est aussi de plus en plus identifié comme un outil révolutionnaire pour le secteur des soins de santé.
Services à distance
La télémédecine est un domaine clé dans lequel le potentiel des métavers ne fait aucun doute.
La télémédecine implique l’utilisation de technologies de communication électronique pour fournir des services de soins cliniques à distance, et elle est devenue de plus en plus populaire pour accéder à des soins médicaux pendant et depuis la pandémie de COVID-19.
En effet, avant la pandémie, seuls 43 % des établissements de santé aux États-Unis étaient en mesure de fournir des traitements à distance aux patients. Aujourd’hui, ce chiffre avoisine les 95 % et la demande d’outils facilitant les services à distance est évidente.
Les métavers pourraient fournir une plateforme unique pour les consultations virtuelles avec les prestataires de soins de santé, permettant aux patients de recevoir des soins partout dans le monde. Les professionnels de la santé pourront ainsi diagnostiquer des affections mineures dans un cadre plus personnel qu’au téléphone.
Éducation, éducation, éducation
Une autre application potentielle des métavers dans le domaine de la santé concerne l’éducation et la formation médicales. Les professionnels de la santé pourraient utiliser les métavers pour participer à des simulations et à des exercices de formation en réalité virtuelle, ce qui leur permettrait d’exercer leurs compétences sans avoir besoin de ressources physiques telles que des cadavres ou des équipements spécialisés.
Les métavers pourraient également être utilisés pour créer des « jumeaux numériques », c’est-à-dire des modèles virtuels d’objets physiques générés à partir de données du monde réel. Ces modèles sont généralement utilisés pour simuler divers processus et scénarios du monde réel afin de mieux comprendre comment ils interagissent dans la réalité. Dans le métavers, ces jumeaux numériques pourraient permettre aux professionnels de la santé de s’exercer sur des copies numériques de patients pour les aider à comprendre les effets de traitements spécifiques.
Thérapie et rééducation
La rééducation et la physiothérapie à distance sont d’autres domaines qui pourraient être facilités par les métavers. Les patients pourraient utiliser des exercices en réalité virtuelle pour améliorer leur mobilité et leur coordination depuis le confort de leur domicile. Cela pourrait être particulièrement utile pour les personnes vivant dans des communautés rurales ou éloignées, ou pour celles qui ont des problèmes de mobilité qui les empêchent de se rendre dans un établissement de soins.
En outre, les métavers pourraient être utilisés pour accueillir des groupes de soutien virtuels et des séances de thérapie pour les patients souffrant de maladies chroniques ou de problèmes de santé mentale. Ces groupes de soutien virtuels pourraient donner un sentiment de communauté et de connexion aux personnes qui n’ont pas toujours accès à un soutien en personne.
En fin de compte, les métavers pourraient être utilisés pour créer une sorte d’hôpital virtuel dans lequel des professionnels de la santé pourraient offrir toutes sortes de services, du diagnostic à la thérapie.
Même si Mark Zuckerberg n’est pas prêt d’éliminer la médecine physique, son outil pourrait réduire considérablement la charge des médecins et des infirmières en offrant un moyen de diagnostic et de traitement à distance rapide et efficace.