Malade dans le métavers à cause de la VR : comment l’éviter et le traiter

De nombreux utilisateurs du nouveau casque de réalité virtuelle Vision Pro ont récemment signalé des problèmes de confort et de mal de VR, obligeant certains à le retourner. Ce phénomène n’est pas unique à ce produit, et il existe des moyens de le minimiser.

Il y a une différence notable entre tester un produit avec quelques centaines de personnes et le lancer au grand public. Aucun test, aussi poussé soit-il, ne peut prévoir toutes les réactions possibles. Le mal de VR n’est pas un cas exceptionnel : selon les études, environ 25% de la population en souffre, pouvant ressentir nausées, maux de tête, vertiges, fatigue et même vomissements.

Ce mal est bien connu dans les transports (voiture, bateau, avion), mais méconnu dans la réalité étendue (réalité augmentée, virtuelle et mixte) en raison de sa faible utilisation. Pourtant, les utilisateurs de Meta Quest, HTC Vive et PSVR le connaissent bien.

S’il est compréhensible de s’étonner des retours d’un produit aussi attendu (surtout avec un prix de 3500€), Apple a tout de même pris en compte le mal de VR lors du développement. Réduire la latence et augmenter la résolution de l’écran aident à le prévenir, mais une solution universelle n’existe pas encore.

Une étude de 2020 explique que « les casques modernes à haute qualité stéréoscopique sont désormais capables de simuler les propriétés visuelles et spatiales du monde réel. Malgré les progrès, la technologie actuelle ne reproduit pas parfaitement la vision et la perception de la profondeur humaines. Des solutions logicielles peuvent réduire l’inconfort en ajoutant un flou pendant les mouvements, mais cette technique n’est pas efficace pour tous. »

La cause du mal de VR est la même que dans tous les cas cités plus haut : un conflit d’informations entre les yeux, le corps et l’oreille interne. Ces organes perçoivent la situation différemment, ce qui perturbe le cerveau. Il est facile d’imaginer comment un casque conçu pour tromper la perception de la réalité peut déclencher ces symptômes.

Apple était conscient de ce risque et a publié des recommandations pour minimiser et traiter le mal de VR chez les utilisateurs du Vision Pro.

Avant de les détailler, rappelons que le meilleur moyen d’éviter le mal de VR est d’éviter la VR. Si vous êtes sujet au mal des transports, limitez votre temps d’utilisation. Personnellement, je garde mes sessions entre 20 et 30 minutes, ce qui me permet de faire pas mal de choses sans vraiment m’immerger complètement. Je ressens également moins de symptômes en position assise.

Lors de mes premiers essais du Vision Pro, je n’ai pas eu de mal de VR. C’est uniquement en l’utilisant à la maison, et notamment en me déplaçant debout, que j’ai ressenti une forte nausée. J’ai dû arrêter et attendre le lendemain pour recommencer.

Apple conseille également aux personnes sensibles de ne pas porter le casque trop longtemps et de limiter les déplacements. Il déconseille également de l’utiliser en avion. De plus, la société suggère de réduire le « mouvement visuel » :

Réduire la taille de la fenêtre ou augmenter la distance qui vous en sépare.
Diminuer le niveau d’immersion en tournant la Digital Crown, ce qui permet de voir plus d’espace autour de vous et de gagner en stabilité.
Activer l’option « Réduire les animations » sur votre appareil : Paramètres > Accessibilité > Mouvement > Réduire les animations.
Un dernier conseil avant de conclure : essayez avant d’acheter ! Rendez-vous dans un Apple Store, empruntez le casque à un ami… Essayez-le avant de dépenser une somme conséquente. Certains n’auront peut-être jamais de problème avec ce type de produit. Bonne chance, et à bientôt dans le métavers, quel qu’il soit !

Si, comme moi, vous avez le mal de mer et des transports, soyez prudent. Même la meilleure expérience VR peut être gâchée si votre cerveau et votre corps sont en désaccord sur les bases de la réalité.

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