Meta, la société anciennement connue sous le nom de Facebook Group, affirme qu’elle s’est engagée à veiller à ce que les métavers soient développés de manière responsable, la sécurité, la confidentialité et la sûreté étant des priorités essentielles.
C’est ce qu’a déclaré le Dr Ololade Shyllon, responsable de la politique de protection de la vie privée pour l’Afrique, le Moyen-Orient et la Turquie chez Meta, lors d’un discours prononcé cette semaine à l’occasion du 2022 Data Protection Africa Summit, à Illovo, Johannesburg.
Lors d’une présentation intitulée « Les métavers en Afrique », M. Shyllon a souligné les problèmes de sécurité auxquels sont confrontés les utilisateurs des métavers.
En octobre dernier, Facebook a annoncé la stratégie et le changement de marque du géant des médias sociaux en matière de métavers. Cette stratégie fait partie de la « prochaine frontière de la plateforme de médias sociaux, qui vise à créer un internet incarné », où les utilisateurs interagissent et vivent une expérience immersive et ne sont pas de simples spectateurs.
Un « métavers » est un espace de réalité virtuelle où les utilisateurs de différentes parties du globe peuvent interagir entre eux et avec des êtres virtuels dans un environnement généré par ordinateur.
Rien qu’en 2021, Meta a dépensé plus de 10 milliards de dollars pour la conception de son métavers.
Alors que le métavers est encore dans sa phase initiale de développement, les questions de confidentialité et de sécurité des données sont au cœur de la stratégie de Meta, a noté le Dr Shyllon.
« Le métavers ne sera pas construit du jour au lendemain par une seule entreprise. Nous allons collaborer avec des décideurs, des experts et des partenaires industriels pour lui donner vie. Nous avons annoncé un investissement de 50 millions de dollars dans la recherche mondiale et collaboré avec les partenaires du programme pour garantir que la plate-forme est développée de manière responsable.
« Nous devons nous assurer que les personnes qui visitent les métavers et celles qui offrent des services dans ce monde virtuel le font de manière sûre et responsable. Dans ce cadre, nous avons défini des principes clés qui façonnent les processus que nous suivons lors du développement de produits innovants tels que les métavers », a-t-elle expliqué.
Depuis que Meta a annoncé qu’elle se concentrait sur les métavers, plusieurs entreprises de sécurité ont exprimé leurs inquiétudes quant à la sécurité dans ce monde immersif. D’autres ont prédit que les problèmes de confidentialité des données allaient s’aggraver, accélérés par l’engagement accru des utilisateurs dans les plateformes métavers, car de plus en plus d’entreprises à travers le monde consacrent leurs budgets technologiques aux stratégies métavers.
Citant les statistiques de l’Analysis Group, le Dr Shyllon prévoit que l’adoption mondiale des métavers pourrait contribuer à hauteur de 2,8 % au produit intérieur brut mondial dans dix ans, l’Afrique contribuant à hauteur de 1,8 %. Cela se traduit par trois mille milliards de dollars américains à l’échelle mondiale, l’Afrique représentant quelque 40 milliards de dollars.
Développer des outils de sécurité
Selon M. Shyllon, les quatre principes de l’innovation responsable énoncés par Meta lors de la conférence Facebook Connect en 2020, lorsqu’elle a annoncé pour la première fois son intention de construire la prochaine plateforme informatique, ont été adoptés dans le développement du métavers par l’entreprise.
Ces principes sont les suivants : ne jamais surprendre les gens, fournir des contrôles qui comptent, tenir compte de tout le monde et faire passer les gens en premier.
« Ne jamais surprendre les gens signifie être extrêmement transparent dans le type de produits que nous voulons introduire, et cela inclut de discuter quelles données sont collectées et dans quel but. Cela permet aux utilisateurs de décider en toute connaissance de cause s’ils souhaitent rejoindre la plateforme.
« Fournir des contrôles, c’est s’assurer que les décisions que nous prenons sont fondées sur des recherches et pas seulement sur des hypothèses. Cela permet de s’assurer que nous nous adressons au bon contexte et que nous abordons les problèmes en utilisant la bonne approche. »
Ces principes, a-t-elle noté, ne sont qu’un point de départ et continueront à évoluer à mesure que Meta engage davantage les experts, ainsi que les personnes qui utilisent ses produits et les développeurs qui construisent pour ses plateformes.
« Le principe de ‘considérer tout le monde’ permet de s’assurer que nous prenons en compte les personnes de tous horizons et que personne n’est marginalisé, et que personne n’est discriminé par ces technologies ou d’autres utilisateurs.
« Nous devons toujours nous assurer que les groupes vulnérables ne sont pas marginalisés et c’est un principe clé pour nous. Si nous voulons donner du pouvoir à nos utilisateurs et à la communauté des développeurs, nous devons leur donner les moyens de prendre des décisions éclairées. »
Elle a noté que Meta introduit continuellement des outils de sûreté et de sécurité pour s’assurer que les gens sont toujours en sécurité en ligne, tout en leur donnant les outils pour s’assurer qu’ils peuvent prendre des mesures lorsqu’ils ne se sentent pas en sécurité, ou lorsqu’ils éprouvent un certain niveau d’inconfort.
