Selon la commission de la culture, le métavers – un réseau de mondes virtuels interconnectés caractérisé par la présence,la persistance, l’immersion et l’interopérabilité – représente une nouvelle frontière pour l’ère numérique. Les technologies immersives sont déjà utilisées avec succès dans de multiples secteurs tels que l’éducation, la santé, l’art, la culture, le sport, le design, l’ingénierie, les médias et la démocratie participative.
Cependant, la commission s’inquiète du fait que, alors que la gouvernance et la législation peinent à suivre le rythme de l’innovation technologique, les questions de responsabilité en cas de comportements criminels dans le métavers persistent,tels que le harcèlement, la violence, les abus, la fraude et autres violations des droits humains.
Le rapport d’Andi-Lucian Cristea (Roumanie, SOC), adopté par la commission le 26 juin, souligne la nécessité de traiter des droits et obligations des entreprises privées fournissant des services dans le métavers, y compris les approches relatives à la « gestion des données, l’intégration de l’intelligence artificielle, l’application des conditions d’utilisation et le signalement des comportements criminels ».
À cet égard, la commission a appelé les États membres à « garantir que les cadres législatifs et réglementaires applicables aux environnements du métavers respectent la démocratie, les droits humains et l’État de droit », à réagir aux infractions à la loi et à combattre le harcèlement, la violence et les abus (en particulier le sexuel et celui à l’égard des enfants). Les États devraient protéger la liberté d’expression et faire face aux nouvelles formes de manipulation sociale et politique,notamment la désinformation, les avatars hyperréalistes et la propagande radicale qui pourraient trouver un terrain fertile dans le métavers, selon les parlementaires.
Le texte adopté souligne également la nécessité de « garantir aux utilisateurs le droit à la liberté cognitive et à la vie privée mentale », ainsi que les droits consacrés par la Convention modernisée du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement des données à caractère personnel.
Enfin, la commission a appelé les États membres à renforcer la collaboration avec les acteurs du monde des affaires et de l’industrie, ainsi qu’avec la société civile, afin de « prévenir les monopoles, de convenir de codes d’éthique pour les projets de métavers financés par des fonds publics et de mettre en place une réglementation solide des contenus ».
source : https://pace.coe.int/en/news/9560/maximising-the-metaverse-benefits-while-avoiding-potential-misuses