Roman à l’IA : et si l’intelligence artificielle réalisait votre rêve de bestseller ?

Loin de remplacer totalement l’écriture humaine, l’IA fait des pas de géant pour assister et sublimer le processus créatif. Explorons ensemble l’essor de l’IA dans la création romanesque et son potentiel à transformer le rêve de tout auteur en réalité.

Après le métavers, c’est une nouvelle vague de technologies qui déferle sur le monde. Depuis le début de l’année 2024,Sora, le modèle de génération vidéo par IA d’OpenAI, fait sensation. Sa capacité à créer des vidéos réalistes et imaginatives à partir de simples invites textuelles a enflammé la toile. Mais l’IA ne se limite pas qu’au domaine visuel, elle s’attaque aussi à l’écriture romanesque ! La question de son implication dans la littérature a toujours titillé notre curiosité.En 2020 déjà, l’IA jouait un rôle d’assistant pour de nombreux écrivains. Aujourd’hui, les adeptes de la création par IA sont convaincus que les romans générés par ordinateur atteindront prochainement le statut de phénomènes viraux.

Des plateformes d’écriture assistée par IA foisonnantes

Des plateformes proposent des assistants d’écriture intelligents capables d’aider les auteurs de tous niveaux à générer des articles et des histoires captivantes. Ces assistants personnalisables permettent même de répondre à des besoins spécifiques. En un clic, vous pouvez obtenir des articles parfaits pour Facebook ou Twitter.

Il y a quelqes semaine, la start-up Groq lançait GroqBOOK, un puissant outil d’écriture par IA capable de générer un roman de 20 000 mots en quelques minutes à partir d’une simple consigne. Attention cependant, car ces romans produits rapidement, bien que lisibles, manquent souvent de profondeur et de direction scénaristique, éléments indispensables à la viralité d’une histoire.

Pourtant, l’IA peut révéler un potentiel créatif immense si on la guide de manière précise et standardisée. Prenons l’exemple du roman « Digital Destiny » généré par IA . S’il n’est pas encore un best-seller planétaire, il gagne progressivement en popularité grâce au processus d’amélioration itératif de la plateforme. Selon les données fournies par AINOVEL.COM, dès ses 40 000 premiers mots, « Digital Destiny » a reçu des critiques positives et suscité l’intérêt des lecteurs sur la plateforme Kindle Direct Publishing d’Amazon.

L’humain, guide indispensable de l’IA

Pour générer un roman viral à l’aide de l’IA, il faut avant tout que l’utilisateur ait une certaine vision de l’intrigue. Il doit ensuite la résumer et la transmettre à l’IA, en lui fournissant parfois même une trame narrative détaillée qu’elle pourra étoffer. Si des œuvres de qualité sortent des machines, c’est avant tout parce que l’auteur qui se cache derrière utilise habilement l’outil d’écriture par IA.

À l’heure actuelle, les compétences de haut niveau comme le style unique, la construction d’un univers marquant, la créativité narrative, etc., restent inaccessibles à l’IA sans le concours d’un auteur chevronné. Néanmoins, la création par IA a aussi ses points forts.

L’auteur de science-fiction acclamé Ted Chiang a partagé son point de vue sur l’utilisation de l’IA dans l’écriture : « Si l’IA peut améliorer la qualité de mon écriture et me faire gagner du temps sur certains aspects, pourquoi ne pas l’utiliser ? Cela me permettrait de me concentrer davantage sur les idées et les thèmes fondamentaux que je souhaite explorer dans mes histoires. »

Surmonter les défis de la collaboration homme-machine

Lorsque l’IA ne comprend pas les instructions fournies par l’humain, on a tendance à persister dans la correction des erreurs, même si les résultats ne sont pas optimaux. Or, un trop grand nombre de corrections peut mener à des situations indésirables. Plus il y a d’interactions, plus l’IA risque de commettre des contresens qu’elle ne pourra identifier elle-même,rendant le contenu inexploitable et nécessitant de tout recommencer.

L’entrepruse  recours à une stratégie de « questionnement en retrait » pour mieux gérer les mésinterprétations de l’IA.Cette approche consiste à prendre du recul, à revenir à l’invite précédente, à supprimer tout descripteur d’orientation et à reformuler la demande dans une perspective plus large. Par exemple, si vous souhaitez écrire un long roman de

science-fiction mais que vous en connaissez peu les codes, vous demanderiez d’abord à l’IA d’identifier les éléments fondamentaux de la science-fiction selon sa compréhension, puis de vous guider pour saisir l’essence du genre.

Cette méthode permet à l’IA d’établir une base solide avant de se plonger dans les détails de l’histoire, réduisant ainsi le risque de malentendus et améliorant la qualité globale du résultat. En appliquant cette stratégie de manière itérative, elle a réussi à constamment rehausser les standards créatifs de ses romans générés par IA, comme en témoigne le succès croissant de titres comme « Digital Destiny » sur les plateformes d’édition grand public.

L’avenir de l’écriture romanesque à l’ère de l’IA

Malgré les progrès de la création romanesque par IA, une certaine résistance et un scepticisme persistent à l’égard des œuvres produites artificiellement. On se souvient par exemple d’un concert à l’Université de Californie à Santa Cruz dans les années 90, où des hymnes de style Bach avaient été créés par EMI (Experiments in Musical Intelligence), un programme développé par le professeur de musique David Cope. Le public, initialement captivé par la richesse et la nuance de la musique, a basculé dans l’horreur et le scepticisme en apprenant qu’il s’agissait d’une composition informatique.

De la même manière, même si les gens ne parviennent pas à distinguer la création humaine de la création par programme à ses débuts, ils manifestent une résistance farouche une fois informés de son origine artificielle. Ils considèrent qu’en dépit de la prouesse technologique d’EMI, il manque quelque chose à sa musique, la jugeant « trop parfaite, manquant de profondeur et d’âme ».

Ce constat s’applique également au domaine de la création romanesque par IA. Cependant, on oublie souvent que dans le roman, qu’il soit issu de la main d’un humain ou d’une intelligence artificielle, le vecteur de transmission émotionnelle reste avant tout le texte. De plus, à mesure que les humains testeront et ajusteront l’IA de manière répétée, il ne sera peut-être pas si difficile pour elle d’atteindre le niveau d’expression émotionnelle que nous attendons. En effet, l’IA n’a pas besoin de comprendre véritablement les émotions humaines, il lui suffit de les simuler.

Ellle se distingue également par son caractère inclusif, accueillant les écrivains de tous horizons et de tous niveaux. Cela signifie que tout le monde peut se lancer dans l’écriture, quelle que soit son expérience ou ses connaissances. Plus intéressant encore, la plateforme dispose d’un système unique de « rémunération par avis » qui favorise la découverte des meilleurs romans générés par IA. À l’avenir, ce système pourrait supplanter le « paiement à l’écriture », où les utilisateurs s’appuient sur leurs avis et leurs recommandations pour dénicher des pépites cachées dans le vaste océan des romans créés par IA.

Et vous, qu’en est-il de vos chances ?

L’écriture romanesque par IA n’en est qu’à ses balbutiements, mais des plateformes repoussent les limites du possible en matière de narration. En proposant des outils d’écriture par IA, en encourageant l’engagement de la communauté et en soulignant l’importance de la curation humaine, elles ouvrent la voie à un avenir où l’IA et la créativité humaine collaboreront pour produire des histoires captivantes et riches en émotions.

Alors que l’IA ne cesse d’évoluer, la question n’est pas de savoir si elle remplacera les écrivains humains, mais plutôt comment elle les accompagnera et les inspirera à explorer de nouveaux horizons narratifs. Le futur de la lecture et de l’écriture est là, à portée de main.

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