L’an prochain, allez vous travailler dans un monde entièrement virtuel ? Maintenant que le métavers est presque là, cette question n’est plus hypothétique. Le métavers offre un espace immersif en réalité virtuelle où vous pouvez réaliser pratiquement toutes les activités que vous faites au bureau. Qu’il s’agisse de réunions à plusieurs, de conversations autour d’un café, d’une journée de yoga ou de séances de brainstorming improvisées, le métavers a tout pour plaire.
Pourtant, les réactions à la possibilité de travailler dans le métavers sont mitigées. Un récent sondage a révélé que 27 % des employés sont enthousiastes à l’idée de l’AR/VR sur le lieu de travail. 29 % ont déclaré qu’ils ne l’attendaient pas du tout. Enfin, 83 % des cadres pensent que les investissements dans les technologies immersives vont augmenter.
En d’autres termes, une réalité professionnelle métaversienne n’est peut-être pas loin, mais son adoption pourrait être inégale et problématique. Voyons cela de plus près.
À quoi ressemble le travail dans le métavers ?
Le métavers fait référence à un espace immersif en 3D dans lequel les utilisateurs peuvent effectuer des interactions similaires à celles du monde réel. D’une certaine manière, le métavers existe déjà grâce à des plateformes comme Decentraland et AltspaceVR, qui permettent aux utilisateurs de créer plusieurs salles ou espaces RV à des fins différentes. Mais cela diffère de la vision du métavers telle qu’elle est présentée par Facebook et les universitaires. Un véritable métavers ne serait pas un environnement virtuel parmi d’autres, mais une plateforme unique et convergente fondée sur l’interopérabilité entre les mondes existants.
Cela a des implications majeures pour les cas d’utilisation professionnelle. Le métavers pourrait comporter des campus de bureaux et des paysages urbains entiers où les employés pourraient se rassembler ou même accomplir des tâches indépendantes. L’environnement VR permettrait des choses comme la simulation 3D, la téléportation, la modélisation de données en 3D, et bien plus encore. Avec l’essor récent du travail à distance, le métavers prend une autre dimension.
La plupart des pratiques de travail à distance sont de nature peu tactile. Nous nous efforçons de tirer le meilleur parti de la communication asynchrone, et les appels vidéo sont loin de l’intimité des réunions dans le monde réel. En fait, ils peuvent avoir des effets contre-intuitifs. Des études montrent que les employés ressentent un stress important lorsqu’ils doivent se regarder en vidéo pendant de longues périodes. Les appels vidéo créent des niveaux malsains de charge de travail cognitive, connus sous le nom de « Zoom fatigue ». Le métavers change tout cela en introduisant un espace immersif qui permet des interactions presque aussi organiques que dans le monde réel.
Les capacités audio spatiales de la réalité virtuelle nous permettent d’entendre le son en fonction de l’endroit où l’interlocuteur est assis. La technologie de streaming du bureau nous permet de taper dans la RV et de faire enregistrer les données sur nos postes de travail réels. Les avatars photoréalistes nous aident à interagir avec notre personnel diversifié de manière plus naturelle que les appels vidéo ou les e-mails. En bref, chaque aspect des communications unifiées est revu à la hausse lorsque nous travaillons dans le métavers.
Les opportunités de carrière dans le métavers
Il est intéressant de noter que le métavers ne se contente pas de nous permettre de faire notre travail actuel d’une nouvelle manière. Il ouvre également de nouvelles opportunités de carrière qui n’existent que dans l’économie du métavers. En voici quelques exemples :
- Stylistes et personal shoppers : À terme, le metaverse disposera de ses propres espaces de vente, arcades et centres commerciaux où les gens feront des achats pour habiller leurs avatars 3D. À mesure que nous passerons plus de temps dans le métavers, notre apparence en 3D sera aussi importante que nos tenues dans le monde réel. Dans ce scénario, les gens peuvent trouver un emploi en tant que stylistes et acheteurs personnels pour aider les utilisateurs et stimuler les ventes des entreprises opérant dans le métavers.
- Guides touristiques – Les parcs à thème en RV constituent un cas d’utilisation clé pour les médias et le divertissement dans le métavers. Disney aurait un projet en cours de réalisation qui va dans ce sens, et les parcs à thème en RV auront besoin de guides touristiques pour faire participer les utilisateurs. En fait, les environnements VR complexes de tout type, des musées aux monuments historiques, pourraient offrir des possibilités d’emploi aux guides touristiques.
- Chasseurs d’artefacts – Dans le métavers, un chasseur d’artefacts aide les utilisateurs à trouver des biens importants pendant le jeu. Les jeux du métavers pourraient générer de la monétisation pour les joueurs, ce qui signifie que les chasseurs d’artefacts pourraient contribuer à la rentabilité et réclamer leur propre part.
Le métavers ne se limite pas à la réalité virtuelle
Le travail dans le métavers ne reposera pas uniquement sur la RV. Il utilisera toute la gamme des technologies immersives, y compris la réalité augmentée et la réalité mixte, pour brouiller les frontières entre les mondes réel et virtuel. Par exemple, si vous regardez la vidéo récemment lancée par Facebook sur le travail dans le métavers, vous y verrez un employé chausser des lunettes de réalité augmentée pour pouvoir travailler sur son bureau virtuel, créer des dessins en 3D et voir les hologrammes de ses collègues se déplacer autour de lui. Cela signifie que le monde du travail offrira une expérience riche et complexe qui ne vous déconnectera pas de votre environnement.
Alors que Facebook développe sa propre version du métavers suite à son changement de nom en Meta, Microsoft a fait des progrès significatifs. Depuis l’acquisition d’AltspaceVR, Accenture a construit un campus virtuel à l’aide de la technologie Microsoft, appelé le Nth floor, pour permettre de travailler dans le métavers.
Des problèmes à résoudre
Le métavers du travail ne sera pas sans poser de problèmes. Les entreprises doivent faire preuve de prudence pour les éviter :
- Une culture du « toujours à portée de main » – Une commodité accrue pourrait entraîner une attente de plus grande disponibilité.
- Le harcèlement sur le lieu de travail – La formation au comportement sur le lieu de travail, l’étiquette et les règles doivent être réimaginés pour la RV.
- Risque d’âgisme – Étant donné que l’âge médian des utilisateurs de RV est actuellement bas, la technologie doit être prête à être adoptée par des personnes de tous âges.
Malgré la résistance initiale, le travail à distance et la collaboration en ligne étaient inévitables. Le travail dans le métavers marque le prochain virage dans l’évolution des communications unifiées, et les entreprises doivent investir dans une gestion proactive du changement pour s’y préparer.