Un rapport du WEF aborde la question de l’identification numérique et des « références comportementales » dans les métavers

Selon un nouveau rapport du Forum économique mondial, l’identification numérique est une pierre angulaire du concept évolutif d’identité métavers, qui va au-delà de l’identification numérique traditionnelle pour englober un large éventail de données et de nouvelles formes d’identification.

Un rapport du WEF traite de l’identification numérique et des « références comportementales » dans les métavers
Le rapport, intitulé « Le métavers de l’identité : Defining the Self in a Blended Reality », est le résultat d’une collaboration entre le WEF et Accenture. Il examine les complexités de l’identité dans le paysage numérique en évolution du métavers, en soulignant le potentiel du métavers à redéfinir la façon dont les individus interagissent entre eux et avec leur environnement, en fusionnant les réalités physiques et numériques.

Les auteurs du rapport définissent le métavers comme l’avenir de l’internet, l’envisageant comme une expérience d’internet social spatial qui s’appuie sur les technologies existantes et émergentes pour fusionner de manière transparente les mondes physique et numérique. Le métavers est considéré comme une évolution fondée sur l’infrastructure actuelle de l’internet, enrichie par des expériences spatiales qui offrent un environnement numérique plus immersif, interactif et intégré. Cette vision du métavers met l’accent sur son potentiel à agir comme un conduit entre les domaines numérique et physique, modifiant de manière significative les interactions sociales, les transactions économiques et les identités individuelles.

L’identification numérique jouerait évidemment un rôle important dans une telle conception du métavers. Le rapport du WEF souligne la nécessité de concevoir un cadre d’identité numérique qui soit inclusif, sécurisé et capable de s’adapter à la nature dynamique du métavers.

Il introduit le concept de facteurs de forme innovants pour les identités numériques, tels que les titres d’identité basés sur des données inférées ou des caractéristiques d’avatar, afin de fournir des méthodes de vérification uniques au sein du métavers. Le document suggère également d’adapter les processus de connaissance du client (KYC) à la nature diversifiée et interopérable des espaces virtuels, en intégrant éventuellement des indicateurs de vérification visuelle pour instaurer la confiance.

À cet égard, les auteurs du rapport du WEF évoquent le rôle potentiel de la biométrie dans l’identification numérique des métavers. Il s’agit notamment d’utiliser des données corporelles uniques comme moyen de vérification, ce qui indique une évolution vers des formes d’authentification plus personnalisées et potentiellement continues. Par exemple, les comportements d’un individu associés à la reconnaissance faciale pourraient servir de « justificatifs comportementaux », permettant des processus de vérification dynamiques basés sur des données déduites en temps réel.

Pour ceux qui s’inquiètent de l’importance croissante de l’identification numérique au sein des gouvernements et des ONG comme le Forum économique mondial, l’idée d’utiliser des données comportementales pour une authentification continue pourrait être interprétée comme une étape vers une surveillance constante, où chaque action dans le domaine numérique pourrait être suivie et analysée, ce qui susciterait des inquiétudes quant à la perte de l’anonymat et de l’autonomie.

De même, la suggestion du rapport d’adapter les processus KYC aux métavers pourrait susciter des inquiétudes quant à l’imposition de mesures strictes de vérification de l’identité, ce qui pourrait conduire à un scénario où l’accès aux espaces et services numériques serait subordonné à la révélation d’informations personnelles, limitant ainsi la liberté et l’anonymat en ligne.

Cela étant dit, le rapport souligne à plusieurs reprises l’importance de la vie privée, de la protection des données, de l’inclusion et des considérations éthiques.

Le rapport se termine par une section « Remerciements » qui commence par exprimer sa gratitude aux membres d’un « comité de pilotage » qui « ont passé de nombreuses heures à fournir des informations critiques et des commentaires sur les versions préliminaires ». Les membres du comité de pilotage comprennent des représentants de Microsoft, Meta, Sony, Qualcomm, Google et Walmart, ainsi que des représentants du projet de ville intelligente NEOM d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Atlantic Council, un groupe de réflexion de Washington, entre autres.

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