Le mentorat part à la rencontre des métavers

Le mentorat est une pratique exemplaire dans les entreprises depuis des décennies, depuis que des chercheurs ont prouvé que les employés ayant un mentor réussissaient mieux au travail que ceux qui n’en avaient pas. Leurs conclusions sont les suivantes : Un mentor aide son protégé à clarifier ses objectifs de carrière, à développer ses compétences en matière de leadership, à préciser ses valeurs et à exploiter ses talents.

Le métavers est un nouveau support virtuel puissant qui a le potentiel d’améliorer la relation mentor/mentoré. Des innovations récentes comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle et les identités numériques, ainsi que les meilleures pratiques des médias sociaux, créent des espaces pour des interactions riches avec les utilisateurs qui imitent le monde réel. Avec la bonne application, le métavers peut avoir un effet transformateur sur le mentor et le mentoré.

La confiance s’épanouit dans le métavers

La confiance est le fondement de toute relation mentor-mentoré. Le métavers est un espace sûr idéal pour établir la confiance – pour former des liens émotionnels, développer un sentiment d’appartenance, partager et être vulnérable. Lorsqu’une relation est fondée sur la confiance, les mentorés peuvent confier leurs aspirations les plus chères, partager leurs préoccupations les plus profondes et explorer différentes solutions et façons de penser avec leur mentor.

Des études montrent que 80 % des personnes se sentent plus intégrées dans les métavers que dans la vie réelle. Ce n’est pas une mince coïncidence, car le lieu de travail est truffé de préjugés et de partis pris inconscients. Selon Glassdoor, 61 % des employés ont été témoins ou victimes de préjugés sur le lieu de travail.

Jusqu’à 75 % des employés déclarent avoir recours à la dissimulation d’identité, c’est-à-dire qu’ils cachent quelque chose à propos d’eux-mêmes au travail par crainte de conséquences négatives. Comment les métavers peuvent-ils aider à résoudre ce problème ? Il atténue la peur d’être jugé en permettant aux individus de modifier l’apparence physique de leur avatar. Il donne aux gens la possibilité de créer une identité avec laquelle ils se sentent à l’aise – et de montrer leur moi authentique.

L’empathie dans les métavers

Faire preuve d’empathie est l’un des comportements les plus importants dans le cadre d’un mentorat, et c’est une condition préalable à une bonne relation mentor/mentoré. Un bon mentor se met à la place de son protégé pour comprendre ses espoirs et ses craintes.

L’utilisation d’un avatar contribue à une relation plus empathique. Les chercheurs ont prouvé qu’un avatar permet aux autres de « se mettre à la place de quelqu’un d’autre ». Ce phénomène est dû à l' »incarnation », un état psychologique dans lequel un individu a l’impression que l’avatar fait partie de lui. Cela permet aux mentors de comprendre, de manière viscérale, les défis auxquels un mentoré peut être confronté, tels que les préjugés sexistes, la discrimination raciale, l’âgisme et bien d’autres encore.

Le projet de recherche de l’université de Stanford, Being Homeless, est un exemple de la manière dont l’incarnation (et l’empathie) fonctionne. L’objectif de l’étude était de voir si les participants pouvaient éprouver de l’empathie et des attitudes positives à l’égard des sans-abri. Les participants ont vécu une expérience de RV de sept minutes au cours de laquelle ils ont perdu leur emploi et ont dû en subir les conséquences. Les chercheurs ont ensuite évalué les sentiments des participants à l’égard de la situation. Les résultats ont montré que les participants à l’expérience de RV sont devenus plus empathiques envers les sans-abri que les non-participants.

La chercheuse Fernanda Herrera a observé : « Adopter le point de vue d’autrui dans la RV produit plus d’empathie et de comportements prosociaux chez les personnes immédiatement après avoir vécu l’expérience et au fil du temps, par rapport au simple fait d’imaginer ce que cela ferait d’être à la place de quelqu’un d’autre. » L’expérience virtuelle a fait toute la différence.

Des supports pour approfondir les relations et stimuler les performances

Le métavers permet aux mentors et aux mentorés d’accéder à une série de supports et d’outils virtuels – dont ils ne disposeraient peut-être pas habituellement. Ils peuvent explorer ensemble des lieux célèbres, vivre une expérience d’aventure à la carte ou regarder un documentaire interactif et y réfléchir par la suite. Ils peuvent créer une sculpture ensemble, jouer au tennis ou à un jeu de société, discuter par vidéo et bien d’autres choses encore – autant d’outils virtuels qui facilitent les interactions humaines significatives. L’impressionnante variété de supports permet aux mentors de choisir ce qui fonctionne le mieux à ce moment-là pour le mentoré, quel que soit l’endroit où il se trouve physiquement.

Le mentorat dans le métavers favorise la collaboration virtuelle. Par exemple, le tableau blanc virtuellement infini de Meta permet aux utilisateurs de collaborer simultanément sur un tableau blanc virtuel, qui peut être téléchargé et sauvegardé. Comme de nombreux mentorés ont l’habitude de travailler virtuellement, l’adoption de ces supports devrait être automatique.

Une opportunité de croissance : Les métavers et les personnes handicapées

Le mentorat dans le métavers est très prometteur pour les personnes handicapées. Il permet d’offrir les mêmes possibilités et le même accès, quelles que soient les capacités de la personne.

À quoi cela peut-il ressembler à l’avenir ? Voici quelques-unes des possibilités :

Les personnes ayant des limitations physiques peuvent être « virtuellement mobiles » et vivre des expériences qu’elles ne pourraient pas vivre autrement. Au-delà de l’expérience du mouvement physique dans la RV, des améliorations sensorielles sont en cours de développement, telles que les wearables à retour haptique, les prothèses auditives améliorées par la RA, l’écholocalisation audio 3D et les technologies d’amélioration visuelle.
Les personnes neurodivergentes, qui traitent l’information ou apprennent différemment des autres, peuvent avoir du mal à assimiler et à mettre en pratique ce qu’elles ont appris. Les métavers offrent un apprentissage à distance et des expériences qui répondent à ces besoins. Par exemple, Mind Gym permet aux utilisateurs neurodivergents de faire des exercices qui leur permettent d’acquérir et de pratiquer des compétences qu’il leur serait extrêmement difficile d’acquérir dans des situations de face-à-face.
Les personnes souffrant de handicaps invisibles (par exemple, l’anxiété, la dépression, le syndrome de stress post-traumatique) sont souvent négligées et ne bénéficient d’aucun aménagement en matière d’accessibilité. Elles peuvent éprouver des difficultés à s’orienter dans les systèmes et les relations sociales. Le métavers offre des outils tels que VOISS, une expérience de RV qui utilise des situations et des scénarios sociaux pour enseigner les compétences sociales. Un conseiller VOISS soutient l’apprentissage professionnel des enseignants.
L’accessibilité numérique en est encore à ses balbutiements dans le métavers, et il reste beaucoup à faire avant qu’il puisse répondre pleinement aux besoins des personnes handicapées. Mais il recèle un potentiel révolutionnaire en tant qu’outil et espace utilisable par tous, y compris par les mentors et leurs élèves.

Perspectives d’avenir

Le métavers est un support exceptionnel pour le mentorat. Cette technologie favorise la confiance, développe l’empathie et peut créer l’égalité au sein de groupes divers. Elle permet aux mentorés de trouver le bon mentor n’importe où dans le monde, quelle que soit leur situation géographique. Dans le métavers, une relation mentor/mentoré ouvre de nouvelles portes, permettant aux gens de découvrir leur propre potentiel et d’atteindre rapidement leurs objectifs professionnels. Nous sommes convaincus que les organisations du monde entier feront bientôt du mentorat dans les métavers une pratique exemplaire.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com