Les espaces immersifs autonomes sont l’avenir de l’interactivité numérique

Lorsque nous réfléchissons aux progrès du Web3 et des métavers au cours des huit dernières années, un principe se détache : la souveraineté personnelle.

C’est un terme qui a le poids d’un véritable pouvoir, qui transforme la façon dont nous nous engageons dans le paysage numérique avec la création d’environnements photoréalistes, et qui redéfinit nos relations numériques. Je pense que c’est l’avenir de l’internet immersif.

Les domaines numérique et IRL se mélangent de manière plus transparente que jamais. Aujourd’hui, les utilisateurs peuvent introduire leurs propres identités, comme les CyberBrokers Mechs, propulsés par Mona, dans le monde réel grâce à des expériences de réalité augmentée.

On constate également une nouvelle appréciation des arts et des droits d’auteur pour les artistes émergents. Les explorateurs du métavers peuvent se retrouver captivés par des mondes et des expériences artistiques, notamment l’Ares House de Daniel Arsham, que Mona alimente, ainsi que le Squiggleverse, développé en collaboration avec SnowFro, fondateur d’Art Blocks.

Changement tectonique numérique

Dans les environnements numériques traditionnels, la plateforme joue le rôle de marionnettiste, contrôlant les actifs et dictant les conditions. Les créateurs et les utilisateurs sont donc souvent à la merci des politiques de la plateforme.

En revanche, l’architecture décentralisée de Web3 change la donne. Dans ces métaverses open source et alimentées par la blockchain comme Mona, les utilisateurs sont transportés dans des mondes immersifs via leur navigateur web permettant un nouveau paradigme d’interaction sociale en 3D, où les explorateurs peuvent se connecter d’une manière plus immersive, intuitive et significative.

Ces espaces servent de plateforme ouverte permettant aux artistes 3D, aux concepteurs de jeux, aux architectes, aux cinéastes, aux créateurs de tous types et aux collectionneurs de construire, de capturer, de vendre et d’emporter ces actifs avec eux au-delà de la plateforme.

Ici, c’est vous, le créateur, qui êtes propriétaire de vos données et de vos actifs numériques, même au sein d’environnements 3D réalistes, complexes et interactifs. Grâce à la technologie blockchain, les transactions peuvent se faire directement entre les parties, sans que des sociétés centralisées aient besoin de médiatiser (et de tirer profit) de nos vies numériques.

Ce changement de paradigme fait pencher la balance du pouvoir vers le contrôle individuel alors que ces plateformes arrivent à maturité dans une nouvelle itération.

Nouvelle vague de création de mondes en 3D

Au milieu de toutes les discussions sur le matériel, il est essentiel d’apprécier les prouesses accomplies par les créateurs de mondes en 3D. Des concepteurs de jeux indépendants, des artistes 3D, des architectes et des artistes VR ont réussi à créer des espaces numériques plus immersifs en une fraction du temps qu’il faut aux grandes entreprises et aux studios pour publier des projets.

Les projets immersifs sont nés de la base, grâce aux technologies décentralisées, et ont enrichi nos expériences numériques.

Tandis que certains médias grand public ont affirmé que « le métavers est mort », exploitant les lacunes des géants de la technologie du Web2 comme les métavers, la réalité est qu’il existe une communauté florissante de constructeurs et d’explorateurs de métavers qui ne cesse de croître.

Ce qui m’enthousiasme le plus, c’est la manière dont ces avancées s’articulent avec les espaces autonomes. En l’espace de deux ans seulement, la couche immersive de l’internet a subi un changement sismique, renforcé par les principes de décentralisation.

Nous ne sommes plus de simples spectateurs, mais des participants à une riche tapisserie d’interactions avec les créateurs et les consommateurs.

Une rémunération équitable

En tant que créateur habitué au modèle traditionnel des studios, où la propriété du travail est souvent cédée à des entités plus importantes, je considère la montée en puissance des espaces réalistes 3D autonomes comme un moment décisif.

Les créateurs n’ont plus à renoncer au contrôle de leur propriété intellectuelle ; au contraire, ils en conservent l’entière propriété dans ces écosystèmes décentralisés. Le concept de redevances pour les créateurs est encore plus convaincant : il permet aux artistes et aux créateurs d’être rémunérés à perpétuité pour leur travail. L’époque où la créativité était une transaction ponctuelle avec une récompense limitée est révolue.

Les espaces souverains servent à la fois de catalyseur et de refuge pour cette transformation révolutionnaire, en offrant un royaume numérique où la créativité n’est pas seulement célébrée, mais aussi rémunérée de manière juste et durable.

Personnelle et universelle

Du point de vue d’un entrepreneur, j’apprécie l’idée de donner du pouvoir aux créateurs, et je crois qu’en fournissant aux créateurs les outils et les moyens de réussir, nous avons une meilleure chance d’avoir un impact positif et profond sur le monde.

La mission de Mona est de cultiver un réseau infini d’espaces immersifs autosouverains générés par les utilisateurs, en donnant aux créateurs les outils et la liberté dont ils ont besoin pour s’exprimer pleinement. En démocratisant la création d’expériences immersives au moyen d’outils et d’infrastructures open-source, nous avons rendu ce changement révolutionnaire accessible à un large éventail de talents.

Il y a, bien sûr, la conversation en cours sur la façon dont ces paysages sont modérés pour assurer la sécurité des utilisateurs. Si les espaces immersifs autonomes offrent des perspectives incroyables, ils ne sont pas à l’abri, comme n’importe quel coin d’Internet, des abus potentiels en ligne et des mauvais acteurs.

Bien que nous soyons reconnaissants d’avoir une communauté incroyablement solidaire et positive où les mauvais acteurs ne sont pas devenus un problème jusqu’à présent, Mona a toujours des moniteurs individuels présents à tous les événements organisés par Mona. Nous travaillons également sur des fonctionnalités permettant d’améliorer les outils de sécurité des utilisateurs, afin de s’assurer que les problèmes de ce type sont résolus.

Des individus responsabilisés

Les espaces souverains offrent un domaine où les interactions numériques ne se limitent pas à des likes et des commentaires, mais constituent un terrain propice à la créativité et à la collaboration. Cette évolution est transformatrice. Il permet une plus grande autonomie, une plus grande liberté et un internet plus dynamique avec des créateurs au premier plan. Ce sont les bâtisseurs de mondes qui mènent la danse, et le contrôle est enfin entre nos mains.

L’expérience que j’ai acquise en créant des réalités numériques convaincantes m’a convaincu de l’impact monumental que les espaces souverains auront sur nos vies numériques. Ils permettent aux esprits créatifs de s’épanouir librement et équitablement, tout en offrant aux consommateurs un environnement beaucoup plus engageant et responsabilisant.

À l’avenir, un nouvel internet immersif ne se contentera pas de divertir, il permettra également de renforcer, d’enrichir et d’élever chaque individu qui choisira de s’y engager. La révolution n’est pas à l’horizon, elle est déjà là.

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