Trois façons dont le métavers pourrait transformer les RH

Alors que de nombreuses entreprises n’ont pas encore totalement adopté le travail à distance tel que nous le connaissons (dominé principalement par les appels Zoom), certaines entreprises (principalement technologiques) font déjà des bonds en avant pour passer à l’avenir du travail qui sera défini par une collaboration à distance plus authentique et potentiellement le métavers.

Le métavers redessine notre façon de travailler, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour les responsables des ressources humaines, qui devraient être les moteurs de cette transformation. Non seulement les responsables RH ont accès aux outils et au savoir-faire nécessaires pour mettre en œuvre ce changement, mais ils doivent également s’assurer que l’avenir du travail est conçu en tenant compte des personnes.

Le métavers : la nouvelle façon de travailler à distance ?

Le métavers est une réalité numérique ou virtuelle (RV) alternative. La plupart d’entre nous associent le métavers aux coûteux appareils de RV utilisés pour le jeu et le divertissement. Mais à vrai dire, le métavers est bien plus que cela.

D’une part, bien que les appareils de RV soient souvent la porte d’entrée la plus connue dans le métavers, il existe d’autres technologies plus abordables pour accéder à l’espace virtuel, notamment les smartphones et les ordinateurs. Plus important encore, la valeur ajoutée du métavers va au-delà du simple jeu vidéo ; il a également la capacité de révolutionner nos lieux de travail.

Les grandes entreprises technologiques, telles que Meta (anciennement Facebook), Microsoft, Google et Apple, investissent massivement dans la technologie des métavers – certains de ces investissements étant spécifiquement axés sur la collaboration au travail. Par exemple, les salles de travail Horizon de Meta et Mesh de Microsoft utilisent la technologie RV pour permettre aux équipes de travailler dans la même pièce virtuelle, indépendamment de l’emplacement physique de chaque personne.

D’autant que la RV d’entreprise devrait passer de 829 millions de dollars en 2018 à 4,26 milliards de dollars d’ici 2023, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Bill Gates est si certain de la probabilité de passer des appels Zoom à leur version 3D plus avancée.

Tirer le meilleur parti du Metaverse sur le lieu de travail : Trois domaines sur lesquels les RH peuvent se concentrer

Alors que le métavers fait des incursions dans nos entreprises, les RH peuvent assumer un rôle de leadership et d’appropriation. Voici trois façons dont le métavers pourrait affecter les RH et comment les RH peuvent, à leur tour, affecter l’avenir de nos lieux de travail.

1. L’équité dans un nouvel environnement de travail numérique

Un espace de travail basé sur le métavers apporte de nouvelles opportunités pour construire un lieu de travail plus équitable. Dans le même temps, la mondialisation que permet le métavers est susceptible d’accentuer les différences existantes. Cela posera plusieurs défis que les professionnels des RH devront relever :

– Hiérarchie de l’avidité technologique et de la technophobie : un métavers se sentira probablement natif pour les jeunes travailleurs tout en exigeant que beaucoup d’autres apprennent à faire les choses d’une manière complètement nouvelle.

– Des exigences en matière de bande passante qui peuvent souligner l’iniquité : Un metaverse nécessite plus de bande passante internet, les zones moins développées offrant généralement moins d’options abordables.

– Sécurité, bien-être et inclusivité sur le lieu de travail : Même si les gens utiliseront principalement des avatars dans le métavers, ils interagiront dans ce qui constituera toujours un cadre de travail. Les entreprises doivent rester sérieuses en matière de diversité, d’inclusion et d’appartenance lorsqu’il s’agit de leurs employés. À cette fin, les professionnels des RH devront décider de la manière exacte de superviser cet espace virtuel pour éviter les comportements problématiques tels que le harcèlement, les abus ou les brimades. Un bon guide serait de déterminer ce qui constitue un tel comportement dans le monde virtuel, d’intégrer les définitions dans les politiques de votre lieu de travail et de sensibiliser les employés aux comportements inappropriés dans le métavers.

2. Créer un lieu de travail productif et collaboratif

Nous savons tous que la conception d’un espace influence la façon dont les gens l’utilisent. Une table ronde invite à la discussion, tandis que le patron est assis à la tête d’une table rectangulaire. Le métavers ouvre la possibilité de réimaginer un environnement de travail productif, collaboratif et créatif, sans contrainte de normes physiques.

La nouvelle façon de travailler dans le métavers pourrait élargir la définition du travail hybride. Grâce à cette technologie, les employés ont la possibilité de collaborer à distance et de s’engager de manière plus authentique et humaine. Le fossé entre le bureau physique et un espace virtuel pourrait se refermer.

Les RH devront mettre en place le métavers dans leur organisation de manière à favoriser les performances de l’entreprise. La conception virtuelle du métavers permet d’aller au-delà de l’environnement de bureau traditionnel, souvent peu inspirant, et de créer des lieux propices à la collaboration, à la créativité, à la prise de décision, au divertissement ou à tout cela combiné.

De même, les RH jouent un rôle crucial en aidant les entreprises, leurs départements, leur direction et leurs équipes à trouver comment tirer le meilleur parti de cette technologie. Elles devront élaborer de nouvelles politiques de travail hybride pour garantir des pratiques de travail métavers saines et enseigner aux dirigeants comment diriger dans ce nouvel environnement.

3. Avec le metaverse, l’embauche va probablement changer

Le métavers pourrait également avoir un impact positif sur le travail des professionnels des RH. De nombreuses entreprises expérimentent déjà l’utilisation du métavers pour le recrutement de talents. Par exemple, la société coréenne d’électronique Samsung a organisé un salon de recrutement virtuel et le constructeur automobile Hyundai a utilisé le métavers pour l’accueil des nouveaux employés. La branche britannique de PwC utilise cette technologie pour le recrutement ; elle a créé Virtual Park, une plateforme métaversée, pour faire passer des entretiens aux candidats. De même, les équipes des ressources humaines pourraient utiliser le métavers pour intégrer le personnel travaillant à distance de manière plus authentique. Ces employés pourraient être immergés dans des formations et des simulations en 3D.

Si le métavers n’est pas sans poser de problèmes – notamment en ce qui concerne la protection des données et les coûts élevés – il pourrait révolutionner nos lieux de travail, non pas parce que les grandes entreprises technologiques le préconisent, mais en raison de sa valeur ajoutée. Pour faire en sorte que ce nouvel avenir du travail permette à un nombre encore plus grand de personnes de participer à distance et de le faire de manière plus authentique, les RH devront piloter cette évolution.

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